Soutenance de thèse de Mamadou CAMARA - Laboratoire LEAD



Le Bureau des Études Doctorales a le plaisir de vous informer que
Monsieur Mamadou CAMARA

Doctorant auLaboratoire d’Economie Appliquée au Développement (LEAD - EA 3163), rattaché à l’école doctorale 509 « Civilisations et Sociétés euro-méditerranéennes et comparées », sous la direction de Monsieur Jean-Claude VÉREZ, Maître de conférences – HDR, soutiendra publiquement sa thèse en vue de l’obtention du doctorat Sciences Economiques, sur le thème suivant :

"Atouts et limites de la filière coton au Mali"

Le mardi 09 juin 2015 à 10h00, à l’Université de Toulon, Campus Porte d’Italie, bâtiment Faron, salle FA601,

devant un jury composé de :

Résumé :

Cette thèse analyse les différents aspects de la filière cotonnière au Mali en se basant sur ses atouts et limites à travers une démarche théorique, appliquée et de terrain. Cette filière est issue d’un long processus amorcé au début du 20ème siècle. Les gouvernements successifs après la souveraineté du pays en 1960 ont réservé une place de choix au développement des activités ayant un rapport direct ou indirect avec le coton. L’objectif était et reste d’assurer la participation du pays aux échanges internationaux à travers un produit pour lequel, l’économie bénéficie d’externalités positives en termes d’entrée de devises et de création d’emplois.

Notre recherche nous a permis d’identifier les atouts du pays que les acteurs doivent améliorer et les défis endogènes qu’ils doivent relever, afin de pérenniser le développement de ce secteur qualifié de « space maker », au cœur d’une économie encore largement dominée par l’agriculture. La pertinence d’une spécialisation dans la production cotonnière est avérée à travers un modèle économétrique en « données de panel », qui permet de prendre en compte l’aspect temporel et spatial des structures de production cotonnière du pays en les restituant dans le contexte régional des pays d’Afrique de l’Ouest. Les résultats des différentes estimations classent le Mali en bonne position (leader, co-leader ou deuxième).

Ce résultat doit conforter les acteurs du coton (États, Compagnie Malienne de Développement des Textiles, Producteurs) et les partenaires techniques et financiers à s’investir davantage pour améliorer la compétitivité de la filière, malgré que le pays soit en situation de preneur de prix « price taker », dans un environnement où certaines grandes puissances économiques (États-Unis, Chine, Espagne) produisent le même produit, en utilisant des moyens parfois critiquables, qui pénalisent la situation des producteurs dans les pays non développés.

La crise qui a secoué la filière lors de la décennie 2000 a substitué l’or au coton comme première recette d’exportation (Instat-Mali 2012, Mainguy et al., 2013). Est-ce un argument suffisant pour délaisser la filière cotonnière ? Nous ne le croyons pas après avoir constaté lors de nos trois enquêtes de terrain son dynamisme et ses retombées sur les autres secteurs d’activités. En outre, l’impact de la dite filière sur l’amélioration des conditions socioéconomiques des populations demeure essentiel de sorte que, malgré ses défis, elle reste un levier majeur de la croissance économique du pays.



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