Bom dia da Universidade do Toulon



Déjà très présente au Brésil, l’Université de Toulon continue de tisser des liens dans un pays où la recherche est très dynamique. La signature récente d’un accord cadre de coopération internationale avec l’Université du Mato Grosso do Sul (UFMS) permettra notamment au laboratoire PROTEE de poursuivre ses recherches pionnières sur l’écosystème du Pantanal.

Avec plus de 210 000 km2 d’étendue verdoyante, située à la frontière de la Bolivie et du Paraguay, la région brésilienne du Pantanal est l’une des plus grandes zones humides de la planète, à la fois touristique et sauvage.

Si l’on peut facilement y faire du tourisme, « peu de recherches en biogéochimie y sont réalisées, pointe Stéphane Mounier, enseignant-chercheur au laboratoire PROTEE de l’Université de Toulon (UTLN). C’est une zone difficilement praticable. Si vous voulez comprendre comment elle fonctionne, il faut sortir des routes balisées et certains endroits ne sont accessibles qu’après deux jours de piste. »

Contactées par leurs homologues toulousains du GET* pour participer à des recherches sur les propriétés des eaux de la région, les équipes du laboratoire PROTEE font figure de pionnières dans ce domaine de recherche. « Nous sommes privilégiés », reconnaît le chercheur.

La zone humide du Pantanal joue un rôle clé dans la dispersion des matières nutritives dans tout le bassin versant et constitue la réserve la plus importante de la région du Mato Grosso do Sul pour le maintien des stocks de poissons. Elle abrite également des espèces rares.

Son écosystème est cependant menacé par une exploitation progressive des terres en pâturages. Aussi, le gouvernement brésilien souhaite aujourd’hui en connaître le système de circulation et de distribution des eaux souterraines (hydrogéologie) afin d’adapter au mieux son industrie agroalimentaire qu’il voudrait respectueuse et efficace.

Renforcer les liens avec la recherche brésilienne

Déjà très impliqué dans la recherche brésilienne grâce à un partenariat avec l’Université de Sao Paulo – une des plus importantes du Brésil - le laboratoire PROTEE devrait renforcer ses liens après la signature récente d’un accord cadre de coopération internationale.

« Le gouvernement brésilien investit beaucoup d’argent dans ses universités fédérales afin d’y développer une recherche qu’il voit comme un levier de croissance économique pour le pays. Cet accord nous permettra d’être pris plus au sérieux lorsque nous formulerons des demandes de subventions pour organiser des missions sur de plus longues durées, créer des infrastructures, former du personnel sur place pour mettre en œuvre un suivi mensuel des sites étudiés, s’enthousiasme le chercheur. Il est déjà arrivé que nous retrouvions les sondes de mesures à plusieurs kilomètres de l’endroit où nous les avions plantées, déplacées par le bétail ou la faune sans pouvoir bien sûr nous en apercevoir tout de suite. Nous avons ainsi perdu beaucoup de données. »

Au delà de la recherche, cet accord permet aux acteurs des deux universités d’initier des partenariats dans tous les domaines. Ce rapprochement devrait aussi accroitre le rayonnement à l’international de l’UTLN comme de l’UFMS, en favorisant la pratique des langues, en développant la connaissance des régions et des cultures par l’échange d’étudiants et d’enseignants.

Souvent partenaire de l’Université de Sao Paulo, l’UFMS souhaite désormais prendre une place prépondérante sur l’échiquier de l’enseignement supérieur brésilien. À l’image de son développement croissant.

*Laboratoire Géosciences Environnement Toulouse
www.get.obs-mip.fr



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