Soutenance de thèse de Adama BA - Laboratoire LEAD



Le Bureau des Études Doctorales a le plaisir de vous informer que

Monsieur Adama BA,

Doctorant auLaboratoire d’Economie Appliquée au Développement - LEAD rattaché à l’école doctorale 509 « Civilisations et Sociétés euro-méditerranéennes et comparées », sous la direction de Monsieur Philippe GILLES, Professeur des universités, soutiendra publiquement sa thèse en vue de l’obtention du doctorat Sciences Economiques, sur le thème suivant :

« LES DETERMINANTS DE LA CREDIBILITE ET DE LA REPUTATION DES BANQUES CENTRALES ET DE LA POLITIQUE MONETAIRE :
UNE ANALYSE DE LA LITTERATURE ET UNE APPLICATION AUX PAYS EN DEVELOPPEMENT »

Le jeudi 26 novembre 2015 à 10h00 à l’Université de Toulon, Campus Porte d’Italie, Bâtiment FARON, salle FA 701,

devant un jury composé de :

Résumé :

La réalisation et le maintien de la crédibilité de la politique monétaire, évaluée par l’écart entre les résultats et les annonces officielles de politique (Gilles [1992]), est devenue une tâche cruciale pour l’Autorité monétaire, lorsque, à partir des années 1980, il a été abordée, dans la littérature économique, la question du central banking (Gilles & Bastidon [2014], Ferguson et Schularick [2008]). Bien que les avantages de la crédibilité soient évidents, ses déterminants le sont moins. En effet, les dernières décennies sont marquées par de profondes mutations dans la gouvernance des Banques Centrales. En particulier, la délégation de la politique monétaire à une Banque Centrale indépendante vis-à-vis des pouvoirs publics est devenue un des principaux déterminants de la crédibilité dans les économies avancées (Goodfriend [2012] ; Bordo & Orphanides [2013] ; Persson & Tabellini, [1993]). Cependant, pour les Pays en développement, en revanche, le débat sur la nécessité et la faisabilité des mécanismes d’engagement n’est pas tranché, eu égards des caractéristiques spécifiques (Kugman & al [1992], Assoumou-Ella & Bastidon [2015]).

En utilisant un modèle simple et une fonction de perte de la banque centrale similaire à celles de Ball [1999] ou Cavoli [2008], nous comparons deux régimes de change différents afin de déterminer lequel des cas est le plus susceptible d’inciter les gouvernements à intensifier la lutte contre la corruption, tout en maintenant l’objectif de stabilité des prix. Un régime d’ancrage crédible conduit à une taxation élevée et un faible niveau de corruption et d’inflation, mais également à un niveau de croissance faible. Un régime monétaire indépendant sans ancrage, en revanche, conduit généralement à un niveau de corruption plus élevée. Cependant, lorsque l’indépendance de la banque centrale est assez forte, le régime monétaire indépendant sans ancrage peut également conduire à moins de corruption, plus de production et de dépenses publiques, bien qu’avec une inflation plus élevée qu’un régime monétaire avec ancrage. Ces résultats semblent indiquer que dans le cas des Pays en développement, l’indépendance de la banque centrale associée à l’ancrage du taux de change ne serait ni une condition nécessaire, ni une condition suffisante à la stabilité des prix.



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