L’Université de Toulon exporte son savoir-faire au Vietnam



Dans le cadre d’un partenariat avec l’Université des Sciences de Hanoï, l’Université de Toulon propose des cours de chimie en licence et master. Des travaux de recherche sont également menés dans un laboratoire commun : ERIPOLE.

Depuis 2010, l’Université de Toulon (UTLN) propose des cours de chimie à près de 300 étudiants vietnamiens, en licence et master.

« Pour eux, un diplôme français est un véritable atout lors de leur entrée sur le marché du travail. D’autant plus que l’UTLN est une université reconnue en France, surtout au niveau de la recherche, expliquait récemment Tien Giang Nguyen, vice-recteur de la faculté des Sciences de l’Université Nationale du Vietnam. Nous venons souvent à Toulon, principalement pour étendre et renforcer nos collaborations. »

En licence, les étudiants vietnamiens suivent des modules autour d’une thématique de recherche de l’UTLN - la durabilité des matériaux à base de polymères en environnement marin – ainsi que des cours intensifs de français pour les deux premières années. Les cours sont enseignés par des enseignants toulonnais et des enseignants vietnamiens francophones. Le diplôme est autant reconnu au Vietnam qu’en France.

Une formation liée à la recherche

En master, les étudiants vietnamiens suivent les mêmes cours qu’à l’UTLN, dont la moitié sont prodigués par des enseignants français. En M2, des échanges réciproques d’étudiants de chacune des universités sont mis en place. Ces derniers pouvant suivre un semestre de cours ou effectuer un stage en entreprise à l’étranger.

« Une expérience en Asie est très enrichissante : elle met en valeur les capacités d’adaptation. Cela intéresse forcément les acteurs économiques, surtout les entreprises qui ont une vision mondiale », relève Walter Aschbacher, vice-président délgué aux Relations internationales de l’UTLN.

Selon une étude de la société Cushman & Wakefield parue en 2015, le Vietnam s’est hissé au premier rang du classement des marchés de la sous-traitance.

« C’est un partenariat unique puisque nous avons implanté une filière LMD dont la collaboration se poursuit au cœur d’un laboratoire commun, ajoute le vice-président. C’est quelque chose d’exceptionnel. »

Afin d’étendre cette logique à la recherche, le laboratoire franco-vietnamien ERIPOLE a été créé, sous la responsabilité conjointe du laboratoire MAPIEM et de la faculté des Sciences de Hanoï. Constituée d’une équipe internationale de chercheurs – dont les membres vietnamiens ont souvent réalisé leur thèse à l’UTLN – ce laboratoire est en pointe sur les polymères et l’environnement marin. Sa thématique scientifique prioritaire étant la protection des matériaux en milieux agressifs. ERIPOLE a notamment déposé un brevet commun sur la fluidification du pétrole permettant une meilleure circulation dans les pipelines. Et diminuer ainsi les risques d’accident industriel.

En dix ans de présence au Vietnam, l’UTLN a eu l’occasion de mettre en place six diplômes délocalisés, deux doubles diplômes et une équipe de recherche internationale. Cette activité de formation et de recherche soutenue est basée sur une cinquantaine de missions de mobilité qu’effectuent des enseignants-chercheurs chaque année, ainsi que sur l’accueil d’enseignants-chercheurs, de doctorants, d’étudiants et de personnels administratifs vietnamiens. Tous les deux ans, des journées scientifiques franco-vietnamiennes sont organisées dont la prochaine, en 2017, devraient se tenir à Toulon.

L’Université de Toulon exporte son savoir-faire au Vietnam


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