L’Université de Toulon décroche un label de l’Unesco



Unique au monde, la chaire de l’Unesco « Culture et Traditions du Vin » a pour objectif de développer et diffuser tous les savoirs touchant au vin afin de permettre de mieux l’appréhender comme produit culturel, vecteur de civilisation.

Son Conseil d’Administration a récemment décerné son label au Diplôme d’Université Œnotourisme et produits du terroir durable de l’Université de Toulon. « Une reconnaissance de la qualité de la formation », pour Jean-Baptiste Falduto, responsable pédagogique, qui profitera à l’ensemble de l’établissement :

Qu’est-ce que ce label va apporter au DU Œnotourisme et produits du terroir durable ?

La chaire Unesco « Culture et Traditions du Vin » est un réseau international constitué d’enseignants-chercheurs et de professionnels du secteur. En obtenant ce label, nous aurons notamment la possibilité de faire appel à eux pour dispenser des cours ponctuellement. On pourrait tout à fait imaginer faire venir un spécialiste étranger pour donner un cours sur l’incidence du climat sur le vin. Ce sera l’occasion également pour les professionnels qui nous soutiennent tout comme pour nos étudiants d’élargir leur réseau. Mais pas seulement ! Cette chaire sera profitable à l’ensemble de la communauté universitaire. Tous les enseignants-chercheurs, quel que soit leur laboratoire ou leur composante, pourront participer à des colloques, en organiser avec les membres ou initier des travaux de recherche. Les problématiques autour du vin sont nombreuses : patrimoniales, économiques, scientifiques, juridiques, managériales… Et puis, c’est aussi une formidable promotion de notre territoire et de notre savoir-faire à l’étranger. Les vins de Provence y sont de plus en plus reconnus.

Quels éléments de la formation ont convaincu les membres de la chaire de labelliser le DU ?

Cette chaire pilotée par l’Université de Bourgogne s’intéresse, en formation comme en recherche, au patrimoine, à la connaissance du vin, à la culture du vin… Mais la dimension œnotouristique est encore assez récente. Notre expertise sur cette question, que l’on développe à travers nos modules sur le développement d’une démarche durable , la conception et la commercialisation d’une offre, la communication, la connaissance des labels, des routes des vins de Provence… Tout ceci a pu intéresser le conseil d’administration au point de nous délivrer le label à l’unanimité ! Dans le sud, hormis l’Université du Vin de Suze-la-Rousse, dans la Drôme, nous sommes le seul établissement à dispenser une formation sur l’œnotourisme durable . Sans oublier le Master Commerce International Équitable et Durable (CIED) – unique en France à son ouverture - de l’UFR Sciences économiques et de Gestion ainsi que le Master Management du tourisme durable de l’UFR Lettres. C’est vraiment une spécificité de l’Université de Toulon ; nous ne copions pas ce qui se fait ailleurs !

La pandémie de Covid-19 a-t-elle eu un impact sur la formation ?

C’est une préoccupation que l’on a souvent retrouvée dans les mémoires de nos étudiants qui ont tous effectué des stages dans des domaines ou chez des professionnels qui mettent en place une approche « développement durable ». Soit ils l’ont mise en perspective soit ils s’y sont confrontés. C’est aussi une problématique que l’on retrouve chez nos candidats de cette année. Il y a ce souci de changer les pratiques. On constate de manière générale que les consommateurs y sont de plus en plus sensibles. Tout comme les politiques : un rapport d’information été rendu au Sénat, mi-septembre. Aujourd’hui, tout le monde parle de tourisme durable mais cela n’a pas toujours été le cas. Lorsque l’Université de Toulon a ouvert le Master Tourisme durable, beaucoup pensait que le tourisme durable n’était pas possible.
Les questions de produits, de consommation locale sont au cœur de notre DU puisque nous travaillons avec les producteurs d’huile d’olive de la Dracénie, de la figue blanche de Salernes, de la figue de Solliès-Pont, de la truffe d’Aups, de la châtaigne, du coing de Cotignac… Et maintenant, nous cherchons maintenant à nous entourer de producteurs de miel de Provence. Cette année, nous ouvrons un cours de sommellerie pour mettre en valeur les produits locaux avec les vins et la gastronomie locale. Nous avons mis en place des choses que la crise du Covid a mises en relief. D’une certaine manière, nous avons été précurseurs.

En savoir plus

https://chaireunesco-vinetculture.u-bourgogne.fr/la-chaire-unesco/presentation.html

https://iuvv.u-bourgogne.fr/chaire-unesco-culture-et-traditions-du-vin

https://www.senat.fr/rap/r01-349/r01-34941.html



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