Colloque : Germain Nouveau (1851-1920), un poète varois à redécouvrir



Vendredi 23 avril 2021
Colloque en ligne organisé à l’occasion du centenaire de la mort du poète

«  Des tonnelles de vigne vierge, des façades aux «  fenêtres sans cris  », des platanes méditatifs aux vieilles mains de feuilles mortes… Couchée au pied de Sainte-Victoire, Pourrières roussit ou bien blanchoie, transpire ou se les gèle, selon la lumière des saisons. Indifférente aux gloires qui pourraient la guetter. Un peu comme, en Ardennes, Charleville-Mézières.

Ici naquit, au plein de l’été 1851, pour y être enterré il y a un siècle pile poil, l’un des plus singuliers poètes qu’ait engendrés la terre de France, compagnon de malédiction de Rimbaud et de Verlaine. Frère de prodiges aussi.

On l’appelait «  Humilis  ». Il se nommait Germain Nouveau. Sa ruelle – celle au n° 5 de laquelle on retrouva son cadavre solitaire, un jour de printemps 1920, et qui porte désormais son nom – musarde en retrait de la Grand-rue centrale. Comme le fut sa propre destinée terrestre : à l’écart, toujours, par parti pris d’humilité.

Mais en pente suffisamment raide pour se souvenir aussi que les jours d’un poète maudit oscillent toujours volontiers entre les plus hautes branches et les pires basses-fosses. La petite histoire n’aura-t-elle finalement retenu que ceux-là ? Ces dérèglements interlopes que le jeune Varois, orphelin très tôt, expérimente à Londres avec Arthur Rimbaud, trois mois durant, avant d’entrer en chasteté sur les chemins de l’errance ? Ces bouges montmartrois où, derrière les pas claudicants de Verlaine, Germain le noceur s’amuse à damner Nouveau le mystique ? Cet asile de Bicêtre où l’enferme, après la fièvre des femmes, la folie de Dieu et de saint Benoît Labre ? Comme si, entre burnes et burettes, derrière cul et chasuble, se trouvait la clé de toute poésie. Le Graal.  »

Patrick Lorenzini, quatrième de couverture du livre Germain Nouveau, trimardeur céleste de la poésie, de José Lenzini, aux Cahiers de l’Égaré

Ce colloque se rattache aux travaux des équipes «  Écritures des espaces euro-méditerranéens  » et «  Sémantique, énonciation, traduction  » du laboratoire Babel. Il s’inscrit dans le sillage des neuf colloques dont les actes ont été publiés dans la collection «  Var et Poésie  » et qui ont honoré, entre autres, l’école Fantaisiste, Pierre Caminade, Louis Aragon, André Salmon, Marcel Spada, Jean Malrieu et Jean-Max Tixier.

Colloque en ligne
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Colloque organisé par le laboratoire BABEL de l’Université de Toulon

avec le soutien des Méjanes d’Aix-en-Provence et de la Métropole Toulon Provence Méditerranée



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