« Partager les savoirs pour permettre aux citoyens de posséder des clefs de compréhension qui les feront agir en faveur de la construction d’un avenir durable »
À l’occasion du lancement d’une initiative européenne dédiée à l’amélioration de l’état des mers et des eaux intérieures d’Europe, Elyne Dugény, ATER à l’IUT Bio, a été invitée à présenter ses activités en tant que jeune chercheuse au laboratoire MIO de l’Université de Toulon, sa mission en tant qu’ambassadrice de l’Atlantique et ses convictions liées au partage des découvertes scientifiques avec la société pour construire un avenir plus durable.
La vie sur Terre est tributaire de la santé du système connecté de l’océan, des mers et des eaux intérieures, qui couvre environ 75 % de la surface de la planète. Pourtant, l’action humaine fait courir un risque considérable à ce dernier, entraînant pollution, perte de biodiversité, et phénomènes météorologiques extrêmes.
Co-organisé par l’Union Européenne, Aix-Marseille Université, la région Sud, la ville de Marseille et le Pôle Mer Méditerranée, le lancement de la mission Horizon Europe « Restore our Ocean and Waters by 2030 » s’est focalisé sur l’étude et les actions programmées pour accélérer la transition vers une pollution zéro en mer Méditerranée. Les 14 et 15 juin derniers, scientifiques, entreprises, pouvoirs publics et associations œuvrant pour la protection des océans étaient réunis au Pharo pour parler de la mise en pratique d’actions de prévention.
Élyne Dugény, Attachée Temporaire d’Enseignement et de Recherche (ATER) à l’IUT Biologie de l’Université de Toulon, a été invitée à s’exprimer sur sa mission en tant que jeune ambassadrice de l’Atlantique qui s’axe principalement autour du partage de la science avec la société civile et le lien établi entre Recherche scientifique et citoyens. Elle a évoqué ses interventions pour le grand public, les étudiants, les enfants et élèves d’écoles primaires, ainsi qu’auprès des décideurs lors de conférences internationales organisées par la Commission européenne et les Nations Unies (établissement d’un "Call for action" lors du One Ocean Summit et prochaine participation à la conférence des Nations Unies sur les Océans à Lisbonne du 27 juin au 1er Juillet).
« Il est important de partager les savoirs pour permettre aux citoyens de posséder les clefs de compréhension qui les rendront acteurs de la préservation de l’Océan, les impliqueront dans la protection des ressources marines et les intégreront dans les discussions pour la construction d’un avenir plus durable, car il est nécessaire d’y travailler tous ensemble et de réunir toutes les parties prenantes autour de la table », milite la jeune chercheuse à l’Institut Méditerranéen d’Océanologie (MIO) de l’Université de Toulon. « Il est primordial que même les citoyens éloignés des côtes se sentent concernés par les menaces actuelles qui pèsent sur l’Océan car au-delà d’être un bien commun abritant un trésor de biodiversité, procurant des ressources de nourritures et des services innombrables à l’humanité, il est aussi notre plus grand allié contre le changement climatique en agissant comme pompe à carbone limitant les gaz à effet de serre et comme climatisation naturelle. »
Pour Élyne Dugény, il est « primordial d’intégrer dans les programmes scolaires une partie dédiée à l’Océan et faire intervenir des scientifiques dans les classes pour parler de leur métier, de leur découverte et partager avec les élèves des activités en lien avec leur Recherche. Au-delà de démystifier le métier de chercheur qui semble inaccessible et d’apporter des connaissances aux élèves, cela peut aussi faire naître des vocations.
Il est important d’impliquer les jeunes chercheurs en début de carrière et les doctorants dans ces discussions autour de la préservation de l’Océan et de la Planète en général. En effet, la contribution que nous pouvons apporter à ces réflexions est la projection dans l’avenir, à laquelle nous sommes habitués, puisque nous nous projetons constamment dans le futur en vue de décrocher un poste permanent dans la Recherche ou dans la Science de manière plus générale. En plus de cette vision au long terme, nous débordons d’idées et de motivation. »
Lors de la cérémonie d’inauguration du Phare de la Méditerranée (ouverte au public) plusieurs dignitaires locaux ont assisté à un passage de flambeau entre les représentants de la France et de l’Italie, deux partenaires clés du projet. L’allumage de cette torche, comme symbole du Phare de la méditerranée, s’est tenue en présence de jeunes et d’étudiants dont l’engagement sur le terrain de la dépollution est crucial pour demain.