Fin novembre, l’Université de Toulon et l’Université des Sciences et Techniques de Masuku (Gabon) ont signé un nouvel accord-cadre de coopération internationale destiné à renforcer leurs échanges académiques et scientifiques. Une alliance qui intervient alors que les collaborations entre chercheurs des deux institutions se multiplient depuis plusieurs années.
Cet accord ouvre la voie à un développement accru des mobilités étudiantes et des échanges de personnels, via Erasmus+ ou de futurs partenariats bilatéraux coordonnés par la Direction des Relations Internationales de l’Université de Toulon (DRI). Il facilitera également la mise en place de thèses en co-tutelle. C’est notamment le cas de Jules Lambert Ngoua Oto’o, doctorant de l’USTM, aujourd’hui lauréat d’une bourse ARTS de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD).
Cette signature s’inscrit dans la continuité d’une collaboration amorcée en 2022 autour du projet JEAI PRO2GMA. Son objectif : analyser l’état biogéochimique des sédiments de l’Ogooué, fleuve majeur du Gabon et véritable colonne vertébrale du pays. Mené sur trois ans, ce programme scientifique ambitieux vise à analyser un continuum de 890 km, de la source du fleuve jusqu’au delta de Port-Gentil, représentant 220 000 km² de bassin versant.
Face aux inquiétudes croissantes quant à une possible contamination de l’Ogooué, dont les eaux irriguent terres agricoles et territoires urbains du Haut-Ogooué, cette recherche constitue un enjeu majeur de santé publique et de gestion durable de la ressource.
Sous la coordination de Stéphane Mounier, géochimiste au laboratoire MIO (UTLN) et enseignant à l’UFR Sciences et Techniques, trois missions de prélèvements et d’analyses ont déjà été conduites sur le terrain, en collaboration étroite avec l’USTM.
En officialisant leur accord-cadre, Toulon et Masuku affirment ainsi leur volonté de construire une coopération de long terme, au croisement des enjeux scientifiques, environnementaux et de formation.