Les filles peuvent coder !



Investie dans la promotion de la mixité des filières, l’Université de Toulon a accueilli la première édition varoise de l’évènement Girls can code. Durant deux jours, 30 adolescentes se sont essayées à la programmation pour démonter des stéréotypes de genre encore bien ancrés.

Selon la dernière étude Genderscan pour l’innovation menée par le cabinet Global contact en 2022, la proportion de femmes dans les emplois de technologie reste inférieure à 20%. Les stéréotypes de genre expliquent pour partie ce désamour des jeunes filles pour cette filière alors qu’elles en sont des pionnières. Inventrice du premier programme informatique de l’histoire, Ada Lovelace est célébrée chaque année par ses compatriotes anglais début courant octobre. L’Autrichienne Hedy Lamarr est aujourd’hui reconnue pour avoir conçu un système de codage qui a permis l’émergence du wifi.

Pour dépasser ces barrières, Prologin a créé l’événement Girls can code ! Durant deux jours, elle invite 30 élèves – de la 6e à la terminale - à apprendre les bases du codage à travers des ateliers ludiques et des conférences. La première édition varoise s’est déroulée, les 17 et 18 avril derniers, en partenariat avec l’entreprise Naval Group et l’Université de Toulon. Les deux institutions s’étant associées début janvier 2023 pour la promotion de la mixité femme/homme dans les filières de formation et l’insertion professionnelle à travers des actions de sensibilisation. Des informaticiens du leader mondial du naval de défense ont accompagné les élèves durant ces deux journées et présenté leurs parcours, leurs emplois. De son côté, le département Métiers du Multimédia et de l’Internet (MMI) de l’IUT de Toulon a accueilli ces jeunes codeuses dans ses salles informatiques.

Les filles peuvent coder !

« Nous avons à cœur de donner envie aux jeunes de se lancer dans la programmation. C’est un domaine passionnant qui souffre de l’image du geek alors que ce sont des technologies qui ouvrent des moyens extraordinaires de communication » explique Jean-René Tozza, chef du département MMI. « Nous essayons de porter la vision des jeunes générations au-delà de cet a priori et de former à ces concepts et ces langages qui sont indispensables à la création de produits interactifs comme les sites web, les plateformes en ligne ou l’exploitation automatisée des données sur les réseaux sociaux et banque de données. »

L’organisation du premier Girls can code varois entre les murs de l’Université de Toulon s’inscrit dans une démarche globale de l’établissement dans la lutte contre les inégalités.
Après avoir participé à son élaboration, Patricia Merdy, vice-présidente valorisation et parité de l’UTLN, a signé, jeudi 2 mars, à la préfecture de région PACA, une convention pour l’égalité femmes/hommes, filles/garçons dans le système éducatif, aux côtés de Christophe Mirmand, préfet de Région, Bernard Beignier, recteur d’Académie et Marie-Florence Bulteau-Rambaud représentant Renaud Muselier, président de la région Sud.

L’occasion de présenter l’opération « portrait de femmes scientifiques » menée en partenariat avec l’association FACE Var afin de lutter contre les discriminations de genre et promouvoir les filières et formations scientifiques et techniques pour tous à travers des rencontres filmées. Ces vidéos pourraient ainsi être diffusées dans les collèges et lycées du territoire.

Pour aller plus loin :



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