Charlène Moutaud - UFR STAPS : « Ces expériences m’ont fait grandir »

Inscrite en L2 Staps, Charlène a 20 ans et veut enseigner en élémentaire… ou entraîner dans le milieu sportif, elle hésite encore sur ses choix professionnels. Mais lorsqu’il s’agit de secourisme, elle est on ne peut plus décidée : BNSSA, PSE1, PSE2 et SSA, Charlène a tout obtenu rapidement. Des diplômes qui lui ont permis d’agir vite et efficacement une fois sur le terrain.…

Pourquoi avoir suivi ces formations ?

Avant même l’idée de trouver un job d’été, j’ai surtout passé ces diplômes pour le côté humain. J’ai toujours aimé venir en aide aux personnes qui m’entouraient et comme j’ai pratiqué la natation pendant huit ans, cela m’a semblé évident. Je comptais passer les examens du BNSSA, du PSE1, du PSE2 et du SSA dans un organisme extérieur mais l’UFR Staps les propose à un prix plus qu’abordable.

Est-ce difficile ?

Nous avons passé le BNSSA sous forme accélérée, en 3 mois seulement. Le premier jour, une sélection est faite de façon à garder les élèves qui auront – normalement - plus de facilité à décrocher le diplôme. Les entrainements se déroulaient 2 fois par semaine, et étaient obligatoires. Seuls les plus motivés ont la chance de le passer.

Cela vous a-t-il permis de trouver un emploi ?

Bien sûr ! J’ai obtenu mon BNSSA en mai 2015, en juin je suis allée à Dunkerque et on m’a proposé un poste pour tout le mois de juillet à la piscine de Bray-Dunes. Cela a été ma première expérience professionnelle. En août, j’ai travaillé à la piscine du port Marchand de Toulon. En 2016, j’ai travaillé tout l’été sur les plages de Six-Fours. Ces expériences mon fait grandir, prendre confiance en moi et conscience de l’importance du travail d’équipe. J’ai énormément appris, autant sur le métier que sur moi même.

Avez-vous eu l’occasion d’utiliser vos compétences depuis ?

J’ai eu l’occasion de porter secours à une personne âgée qui s’était faite renverser devant ma fac par une moto. J’ai hésité à y aller : je n’avais ni matériel ni coéquipiers, et je n’avais encore effectué aucune intervention. Mais je me serais sentie coupable de ne rien faire. Alors j’ai pratiqué un maintien tête et un point de compression avec l’aide de personnes qui se sont arrêtées. J’ai eu très peur de mal faire, mais finalement la formation nous permet d’agir vite et de faire au mieux en attendant les secours.
J’appréhendais un peu avant de travailler sur les plages mais finalement j’aime ça. J’ai pu participer à de très grosses interventions qui se sont toutes bien passées, grâce au travail d‘équipe et au sérieux qu’incombe ce métier. Nombreux sont les « BNSSA » qui sont en parallèle pompiers volontaires. Ce qui m’a rassuré dans un premier temps : l’expérience n’a pas de prix. Je me suis sentie utile, c’est très valorisant