Colloque Enjeux scientifiques et sociaux de l’Eolien en Méditerranée

Colloque organisé par le Pôle Interdisciplinaire Mer, Environnement et Développement Durable de l’Université de Toulon

Jeudi 23 novembre 2017 de 13h30 à 19h
Amphithéâtre FA.110 - Bâtiment PI
Campus de Toulon - Porte d’Italie

Inscription gratuite auprès de Pascal Carrière : pascal.carriere univ-tln.fr

Présentation

L’émergence des énergies renouvelables s’intègre dans la Stratégie Nationale de Recherche et d’Innovation de la France face aux enjeux du changement climatique depuis 2009. Parmi les 4 objectifs majeurs de ce thème stratégique de recherche à long terme, la maîtrise de l’énergie dans 4 domaines clés des énergies propres pour la France a été recensée. Les énergies marines font partie au côté du nucléaire, du solaire photovoltaïque et des carburants de deuxième génération de ces domaines clés dont elle entend développer des centres d’intégration pour chacune des voies technologiques associées.

Les énergies marines renouvelables dans leur ensemble (hydroliennes, éoliennes en mer,…) font partie des objectifs de spécialisation intelligente des régions Pays de la Loire, Bretagne et Normandie. La région PACA a également positionné la transition et l’efficacité énergétique au cœur de sa stratégie d’innovation pour la période 2014-2020. Au premier rang de cet axe d’innovation, elle revendique une position de leader autour de la technologie plus ciblée de l’éolien off-shore flottant. Ces positionnements régionaux accompagnent la politique de l’Etat qui a fixé comme objectif dans la loi sur la transition énergétique et écologique une puissance installée de 12 GW d’électricité à partir d’éoliennes off-shore fixes et de 6 GW fournis par des éoliennes off-shore flottantes en 2020 (3 GW sur la façade atlantique et 3 GW sur la façade méditerranéenne soient entre 500 et 800 éoliennes pour environ 10 Mds d’euros). En méditerranée, 3 sites pilotes ont été retenus (Fos/Mer, Port Camargue, Leucate). Malgré cette volonté affichée depuis 8 ans, l’attribution en 2011 des permis d’installations des éoliennes en mer, la France ne vient que de positionner en octobre dernier, la première éolienne en mer, expérimentale, au large de Saint-Nazaire.

L’université de Toulon, à travers son pôle de recherche transverse, Mer Environnement Développement Durable, soutient depuis 2017, un projet de recherche transversale d’ampleur autour des verrous scientifiques, économiques et sociétaux identifiés dans ce secteur de l’éolien off-shore flottant. Ce projet regroupe les laboratoires de sciences exactes ayant une expertise dans le domaine de la modélisation de l’environnement marin, de la modélisation numérique des structures en mer, du contrôle commande et du comportement des matériaux en ambiance marine afin de pouvoir être appliquées aux éoliennes. Au-delà des problématiques technologiques et des verrous scientifiques à lever et de leurs conséquences sur la compétitivité de cette forme de production d’énergie, les projets d’installation d’éoliennes se heurtent à de nombreux conflits d’usages. L’acceptation de leurs présences par la population ou les utilisateurs de l’espace maritime est loin d’être acquise. Cet axe de recherche est également développé grâce à l’apport des travaux des laboratoires Babel et I3M.

Ce premier colloque, se propose de faire une présentation de ce projet transversal aux membres de la communauté universitaire, des partenaires extérieurs intéressés par cette problématique avec le soutien du pôle Mer Méditerranée. Les premiers axes de recherches identifiées seront présentés avec le concours d’experts du domaine venant d’EDF RetD, de l’Ecole Polytechnique ou des Ecoles Centrales de Nantes et de Marseille qui interagissent avec les chercheurs des laboratoires de l’université de Toulon. Ce colloque est également l’occasion d’échanger avec les chercheurs de l’UTLN et de l’étendre à d’autres thèmes de recherche au sein de l’université.

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