Des étudiantes de la Faculté de droit récompensées

Ces trois dernières années, des étudiantes de la Faculté de droit de Toulon ont reçu de prestigieux prix pour leur thèse ou travaux de mémoire. Preuve de la qualité de l’enseignement et de la recherche toulonnaise

Titulaire d’un bac ES en 2002, au lycée Beaussier de La Seyne-sur-Mer, Catherine Tzutzuiano s’est ensuite inscrite à la Faculté de droit de Toulon. « Une évidence » pour cette jeune femme attachée à son territoire.

« J’en garde de très bons souvenirs : les étudiants sont en concurrence mais pas rivaux et les enseignants sont vraiment proches de nous, accessibles, explique-t-elle. Sans M. Di Manno, le Doyen, je n’aurais pas fait ma thèse en droit privé à Toulon. Je pensais que le centre de droit et de politique comparés (CDPC) Jean-Claude Escarras travaillait uniquement sur le droit public et que je devrais partir à Aix-en-Provence. J’ai pu facilement m’entretenir avec le Doyen qui m’a expliqué que le laboratoire était également ouvert aux travaux de recherche en droit privé. »

Fascinée depuis toujours par le milieu carcéral et les enquêtes judiciaires, Catherine Tzutzuiano souhaite œuvrer à la réinsertion des détenus, voire prendre la tête d’une administration pénitentiaire. Elle obtient brillamment son DEUG, sa licence, un premier master Personne et procès, spécialisé Droit des contentieux puis un second en droit des espaces juridiques euro-méditerranéens. Elle se classe 2e de sa promotion et décroche une allocation ministérielle qui lui permet de réaliser, sous la co-direction de Mélina Douchy-Oudot, Professeur de Droit privé à l’UTLN, et de Sylvie Cimamonti, Professeur de Droit privé et sciences criminelles à AMU, sa thèse sur l’effectivité de la sanction pénale.

La jeune doctorante y détaille comment et pourquoi un détenu ne fait pas toujours l’intégralité de sa peine, ainsi que les effets de ces aménagements.

« L’idée était d’essayer de montrer en théorie comme en pratique l’apport d’un aménagement de peine mais également de trouver la meilleure manière de la faire comprendre au détenu comme au public », interpelle la doctorante.

Si Catherine Tzutzuiano souligne le bénéfice d’une telle mesure, elle insiste également sur le manque de moyen actuel de la justice pour en garantir une bonne mise en œuvre et le suivi des détenus.

Lors de sa soutenance du 2 décembre 2015, Catherine Tzutzuiano a reçu les félicitations du jury qui lui permettront de publier sa thèse en l’état. Surtout, elle s’est vue décerner le prix Émile Garçon en novembre 2016, la plus importante distinction nationale en droit pénal.

« Je ne m’y attendais pas. Quand je l’ai appris, je suis restée bouche bée, stupéfaite », souffle-t-elle.

Une reconnaissance qui, espère-t-elle, lui permettra d’obtenir un poste de Maître de conférences, de préférence à Toulon. La jeune docteur en droit a cependant été qualifiée à ces fonctions par le Conseil national des Universités dès sa première candidature.

Les femmes à l’honneur

Catherine Tzutzuiano, n’est pas la seule étudiante de la Faculté de droit de Toulon à se voir récompensée.
Deux étudiantes de la promotion 2014-2015 du Master 2 Droit et gestion des collectivités territoriales ont été lauréates du Prix du mémoire de Master 2015 décerné par l’AFIGESE pour leurs travaux réalisés sous la direction de Grégory Marchesini, Maître de conférences HDR en droit public.
Anaïs Dumont - Major de promotion – a été récompensée du prix spécial du jury de l’AFIGESE pour son mémoire sur le financement territorial des projets de production d’énergies renouvelables, tandis que Karine Dalmas obtenait le 2ème prix pour son travail de recherche sur Le contrat de partenariat des collectivités territoriales.

Charlène Martra, sous la même direction, au cours de l’année 2013-2014, a accompli un travail de recherche important sur le thème de La lutte contre les constructions illégales dans le Var. Elle a obtenu le prix de Masters 2015 du CNFPT, et un des prix décernés dans la spécialité « aménagement et développement durable des territoires. »