Des étudiants complètements toqués !

Pour la 5e édition des Toques de l’Université, l’association GEA Spectacles et Culture a mis les sens des concurrents à l’épreuve en organisant des ateliers de dégustation et des tests olfactifs à l’aveugle. Les six qualifiés se retrouveront au lycée Golf Hôtel de Hyères pour une finale de chefs au top.

« Notre génération n’est plus vraiment intéressée par la cuisine », regrette Mathilde Mougel, étudiante en 2e année DUT GEA (Gestion des Entreprises et des Administrations) de l’IUT.
Pour redonner le goût de la cuisine aux étudiants toulonnais, elle a décidé de reprendre le tablier des Toques de l’Université (5e édition du concours culinaire, en partenariat avec l’association GEA Spectacles et Culture).
Les épreuves éliminatoires se sont déroulées dans la salle des actes du bâtiment EVE, sur le campus de La Garde, jeudi 12 février.

Le principe reste inchangé au fil des ans : chaque binôme participant confectionne chez lui un dessert qu’il viendra présenter au jury (deux étudiants ainsi que le cuisinier et le pâtissier du restaurant universitaire). La note obtenue compte seulement pour partie dans le résultat final puisque d’autres épreuves permettent de grappiller quelques points supplémentaires.

« De cette manière, les néophytes peuvent participer. L’idée c’est avant tout de partager un moment privilégié et de resserrer les liens entre nous », explique encore Mathilde, elle-même ancienne participante.

Elle - qui se destinait autrefois à un CAP pâtisserie - a mis sa petite touche personnelle dans cette recette à succès : une cinquantaine d’inscrits au concours encore cette année. Pour réveiller les sens des participants, elle a mis en place un atelier de dégustations et un autre de tests olfactifs… à l’aveugle.

« C’est perturbant de perdre le sens de la vue, on reconnaît d’habitude les aliments à leur couleur. Ou à celui du pot qui les contient », plaisantent Chloé et Nicolas en retirant leur bandeau des yeux. Fleur d’oranger, laurier, paprika, cumin… « On redécouvre des senteurs auxquelles on ne faisait plus attention », ajoutent-ils.

La pâtisserie ne pardonne pas

Les pâtisseries ne sont guère restées intouchées longtemps : charlottes, cookies allégés, tarte aux pommes, tiramisus, cupcakes, cheesecakes et autres gourmandises ont été prises d’assaut.

« Certains ont vraiment essayé d’être originaux alors que ce n’est pas toujours évident. Surtout en pâtisserie », reconnaissent Fred et Francis, cuisinier et pâtissier au Restaurant universitaire du CROUS. L’art de la pâtisserie est fait de rigueur : il faut suivre la recette à la lettre ou avoir du « métier ». Un plat, on sait comment le rattraper. Si on se trompe en pâtisserie, c’est foutu ».

Et du métier, certains n’en manquaient pas. En témoigne ce délicieux gâteau aux framboises surmonté d’un glaçage au caramel qui aurait eu sa place sur une table de restaurant.

A la fin de la journée, six binômes se sont qualifiés pour la finale, organisée le 19 mars prochain, au lycée Golf Hôtel de Hyères. Cette fois, devant un jury professionnel encore plus exigeant, il faudra réaliser un plat à partir d’un panier imposé.
Une autre paire de manches.