Les échanges méditerranéens remis en questions

Cinq enseignants-chercheurs de l’Université de Toulon ont dirigé un ouvrage traitant de la continuité et de la rupture des échanges en Méditerranée sous quelques aspects historiques, religieux, littéraires et sociétaux.

« Pourrons-nous sauver la Méditerranée ? Pourrons-nous restaurer, ou mieux, développer sa fonction communicatrice ? Pourrons-nous remettre en activité cette mer d’échanges, de rencontres, ce creuset et bouillon de culture, cette machine à fabriquer de la civilisation ? ».

Lancé en 2013, ce cri d’alarme du sociologue Edgar Morin a su trouver une résonnance toute particulière chez plusieurs enseignants-chercheurs de l’Université de Toulon. Par leur travaux de recherches et leurs réflexions, Jacques-Emmanuel Bernard, Professeur de littérature ancienne et comparée, Nicolas Huchet et Yusuf Kocoglu, Maîtres de conférences en économie, Alessandro Leiduan, Maître de conférences en langue et littérature italienne ainsi que Laure Lévêque, Professeur de littérature française touchent du doigt cette problématique, chacun dans son domaine de compétence.
Afin de confronter leurs approches, ils ont organisé en septembre 2015 un colloque international sur le thème « Continuité et rupture dans les échanges en Méditerranée » : le Medworlds 7.

Des intervenants venus de plusieurs pays d’Europe, du Maghreb et des Etats-Unis, spécialistes de droit et d’économie, d’histoire et de littérature, se sont réunis sur le campus de Toulon pour aborder, selon une approche pluridisciplinaire, cette question si actuelle.

De ces rencontres, nait aujourd’hui un livre retraçant les échanges qui nourrissent encore les travaux de recherches des enseignants de l’UTLN : Continuité et rupture des échanges en Méditerranée.
Divisé en quatre chapitres (Histoire, Religion, Littérature et Société), cet ouvrage aborde notamment le sujet des migrants, la diffusion des jeux du cirque dans le monde romain, les interférences chrétiennes et musulmanes en Italie médiévale, le dialogue Nord/Sud au féminin ou encore la protection de l’eau dans le bassin méditerranéen.