Séminaire LSIS "Inversion bioacoustique sous-marine par méthode d’éléments finis"

20 juin, 10h-12h - K18

Vous êtes cordialement invités ce 20 juin, 10h-12h sur le campus UTLN de La Garde en K18

au séminaire de doctorat

" Inversion bioacoustique sous-marine par modèle à éléments finis pour la localisation mono hydrophone de cétacés : application sur la côte chilienne et calcul haute performance "

de Julie Patris

(UTLN LSIS DYNI, AMU, co-dir. H. Glotin & M. Asch)

Retrouvez la vidéo de la conférence en ligne :

Résumé :

La plupart des grands cétacés (rorqual commun, baleine bleue...) sont en danger d’extinction et il est complexe d’estimer leur effectif. Les suivis par acoustique passive sont une piste intéressante, néanmoins il est nécessaire, pour établir des méthodes de comptage statistique, de localiser ces détections.

C’est dans ce cadre que nous proposons une méthode originale de localisation des cétacés avec un seul hydrophone, proche de l’idée de la reconstruction de la position par Matched Field Processing.

Notre méthode s’appuie sur une bonne connaissance bathymétrique du milieu autour du capteur, ce qui permet de discriminer et localiser différentes positions d’animaux. La modélisation acoustique fine requise est définie et implémentée en tant que simulation d’ondes mécaniques, avec une adaptation du modèle SPECFEM initialement conçu pour la géophysique.

Nous présentons les premiers résultats de nos modélisations, avec la pose d’un enregistreur conçu par la plateforme technologique SMIoT UTLN durant l’été austral 2016-2017 au Nord du Chili. Nous avons enregistré un millier d’heures de vocalises, jointes aux suivis visuels, de populations de baleines bleues et rorquals communs.

Les calculs ont été exécutés sur les supers calculateurs nationaux et représentent des milliers heures CPU pour quelques échantillons traités à ce jour. Nous les discutons, et dressons les perspectives de ces recherches inédites pour le suivi mono-hydrophone de sources acoustiques * basse fréquence * et la surveillance environnementale de la mégafaune à l’échelle (gain en structure, gain en volume de donnée et en autonomie d’enregistrement).

Photo : Francis Perez