Soutenance d’habilitation à Diriger des Recherches (HDR) de Yann Ourmières - Laboratoire MIO

Le Bureau des Études Doctorales a le plaisir de vous informer que
Monsieur Yann OURMIERES
Maître de conférences, rattaché au laboratoire M I O, soutiendra publiquement son Habilitation à Diriger des Recherches en vue de l’obtention de l’HDR Sciences de l’Univers sur le thème

La modélisation océanique : un outil privilégié mais sensible de l’océanographie moderne

Le mercredi 19 octobre 2016 à 14h00
à l’Université de Toulon, Campus Porte d’Italie - bâtiment PI - Amphi FA 010,

devant un jury composé de :

  • Bruno Blanke, DR CNRS, LPO (Brest) / directeur adjoint INSU (Paris) (Examinateur)
  • Pierre Brasseur, DR CNRS, LGGE, Grenoble (Rapporteur)
  • Vincent Echevin, CR IRD, LOCEAN, Paris (Rapporteur)
  • Patrick Marsaleix, CR CNRS, Laboratoire d’aérologie, Toulouse (Rapporteur)
  • Anne Molcard, PR, MIO, Toulon (Examinateur)
  • Bruno Zakardjian, PR, MIO, Toulon (Examinateur)

Résumé :

Les travaux présentés ici abordent différentes thématiques de recherche relatives à l’océanographie, en particulier la description de la dynamique océanique à différentes échelles. L’angle choisi pour présenter ces travaux porte sur les atouts et limitations de la modélisation numérique océanique, un outil incontournable de l’océanographie moderne pour simuler la circulation océanique. Ces aspects sont illustrés en se focalisant principalement sur les travaux de recherche menés au cours de ma carrière.

Une première partie est centrée sur l’assimilation de données (AD) dans les modèles océaniques physiques et couplés physique-biogéochimiques. Un résultat original de mise en œuvre de filtre de Kalman (SEEK) via une procédure IAU (Incremental Analysis Update) est montré puis un exemple d’assimilation de données physiques et biogéochimiques pour un modèle couplé de l’Atlantique Nord est présenté. Les résultats montrés mettent en avant d’une part l’aspect incontournable de l’utilisation de l’AD en océanographie pour l’amélioration de la compréhension des processus, et d’autre part la complexité de manipulation de ces configurations « modèle – système d’AD » de par leur très grand nombre de degré de liberté et de possibilité de paramétrisation.

Une seconde partie est focalisée sur les points forts et les limites de la modélisation océanique à haute résolution (HR). Certains atouts de ce type de configuration à HR sont montrés tels que la capacité à mieux représenter les instabilités dynamiques à méso-échelle, le guidage bathymétrique, les échanges côte-large et à être exploitable pour de nombreuses applications sociétales (échouage de méduse, suivi de polluant, etc...). Puis quelques limitations connues sont évoquées telles que les problèmes d’adéquation avec les forçages (océaniques et atmosphériques) et les limites de validité de certaines hypothèses physiques habituellement codées dans ces modèles classiques (hypothèse hydrostatique, paramétrisation des flux air-mer).

Une dernière partie vise à discuter les perspectives de travail dans les domaines évoqués telles que les méthodes innovantes d’AD, les modèles à très HR et leur couplage avec des modèles d’atmosphère ou de prévision de vagues ainsi que l’intérêt croissant de ce type de modèle pour les applications sociétales.