Soutenance de thèse de Dyaâ SFENDLA - Laboratoire CDPC

Le Bureau des Études Doctorales a le plaisir de vous informer que

Madame Dyaâ SFENDLA

Doctorante au laboratoire CDPC - Centre de Droit et Politique Comparés - UMR 7318 rattachée à l’école doctorale 509 « Civilisations et Sociétés euro-méditerranéennes et comparées », sous la direction de Madame Mélina Douchy-Oudot soutiendra publiquement sa thèse en vue de l’obtention du doctorat Sciences juridiques, sur le thème suivant :

Couple et Famille
Étude comparative des systèmes juridiques français et marocain

Le vendredi 20 mai 2016 à 14h30 à l’Université de Toulon, Faculté de droit, salle du Conseil,

devant un jury composé de :

  • Monsieur Hubert BOSSE-PLATIERE, Professeur à l’Université de Bourgogne, rapporteur,
  • Monsieur Abdallah OUNNIR, Professeur à l’Université de Tanger, rapporteur,
  • Monsieur Vincent ÉGEA, Professeur à l’Université d’Aix-Marseille,
  • Madame Dominique FENOUILLET, Professeur à l’Université de Paris II, Panthéon-Assas,
  • Madame Mélina DOUCHY-OUDOT, Professeur à l’Université de Toulon.

Résumé :

La consécration de la notion juridique de couple par la loi du 15 novembre 1999 a permis la reconnaissance de nouvelles formes de conjugalité au sein du Code civil. À la famille légitime autrefois valorisée par le Code napoléon succède une famille constituée d’un couple, marié ou non, de sexe différent ou de même sexe. Si la reconnaissance de l’autonomie de la notion de couple émanait d’une volonté d’adaptation du droit aux faits et nouvelles valeurs de la société, la reconnaissance par le législateur en 2013 du mariage entre personnes de même sexe atteste d’un processus en cours de dématrimonialisation du droit de la famille. Il a semblé utile de mettre en perspective l’évolution qu’a connue le droit français en la matière. À cet égard, l’approche comparée permet de révéler les contradictions et les atouts des conceptions renouvelées du couple et de la famille. Surtout, elle permet d’ouvrir sur une autre manière de concevoir les rapports familiaux, particulièrement au sein du système juridique marocain qui connaît nombre de transformations sociales. L’attention n’a que trop été portée sur les divergences entre les systèmes juridiques occidentaux et les systèmes d’inspiration islamique en matière familiale, sans s’intéresser à leurs causes profondes. Une telle attitude éloigne de la démarche comparative et favorise une réception à sens unique d’un système juridique par l’autre. Le choix du Maroc comme pays de comparaison n’est pas fortuit. Ce dernier a procédé en 2004 à la réforme du droit de la famille en portant une attention particulière à l’exigence d’égalité. Tout le défi pour le législateur est de nouer avec la modernité en adaptant le droit aux évolutions de la société, dans le respect du fondement du système politique et social : l’Islam. L’étude des droits de la famille des deux systèmes juridiques n’a pas pour objet leur rapprochement car les réponses apportées à la question familiale ne sont pas les mêmes. Pour autant, l’individu demeure au cœur de la réflexion, et le droit est appelé à assurer sa fonction classique d’organisation de la société. Il s’agit davantage, dans ce travail, de construire un pont pour favoriser une communicabilité entre deux systèmes juridiques différents.