Soutenance de thèse de Johanna AUDRY - Laboratoire CERC

Le Bureau des Études Doctorales a le plaisir de vous informer que

Madame Johanna AUDRY

Doctorante au laboratoire CERC – Centre d’Etudes et de Recherche sur les Contentieux – EA 3164, rattachée à l’école doctorale 509 « Civilisations et Sociétés euro-méditerranéennes et comparées », sous la direction de Madame Valérie BOUCHARD, Maître de conférences-HDR, soutiendra publiquement sa thèse en vue de l’obtention du doctorat en Sciences Juridiques, sur le thème suivant :

« La professionnalisation du juge »

Le mardi 06 décembre 2016 à 09h30 à l’Université de Toulon, Faculté de droit, salle du Conseil,

devant un jury composé de :

  • Monsieur Roger BERNARDINI, Professeur Emérite à l’Université de Nice Sophia-Antipolis, rapporteur,
  • Monsieur Jean-François RENUCCI, Professeur des universités à l’Université de Nice Sophia-Antipolis, rapporteur,
  • Monsieur Jean PRADEL, Professeur Emérite à l’Université de Poitiers,
  • Monsieur Gaëtan DI MARINO, Professeur Emérite à l’Université Aix-Marseille,
  • Monsieur Jules Toussaint PINELLI, Avocat général Honoraire au Parquet général de la Cour d’appel,
  • Madame Valérie BOUCHARD, Maître de conférences-HDR à l’Université de Toulon.

Résumé :

L’apparition d’un acte de Justice régulé selon les règles substantielles et processuelles adoptées par l’État façonne la construction d’une véritable activité professionnelle attachée à l’acte de Justice étatique : il s’agit de la professionnalisation du juge. Durant un certain temps, la mission de Justice devient l’affaire du peuple avec la création des juridictions de l’ordre judiciaire composées de citoyens en totalité ou en partie. Cependant, plusieurs problèmes sont observés dans l’exécution de l’acte de Justice étatique par ces citoyens. Face à ces difficultés, la conception de l’exercice de la mission de Justice étatique doit être modifiée : celle-ci ne peut pas être considérée comme une simple occupation. Il s’agit d’une activité dont la complexité implique une approche professionnelle dans sa mise en pratique. Il en résulte la création d’un parcours formateur à l’attention de ceux qui souhaitent faire acte de Justice étatique et l’établissement d’un chemin hiérarchique à l’attention de ceux qui souhaitent faire carrière dans la magistrature. Toutefois, face aux évolutions de la Règlementation et de la Société, des faiblesses dans la représentation initiale de l’exécution de l’acte de Justice étatique apparaissent : l’acte de Justice étatique ne doit plus seulement être juridiquement cohérent avec un rôle judiciaire précis attribué à chacun. Il doit être également spécialisé et surtout rapide. Il s’ensuit une confrontation entre l’acte de Justice étatique tel qu’il est exécuté conformément à ces nouvelles exigences et les nécessités de la mission de Justice telle qu’elle a été initialement apprise par les juges.