Trois étudiants de SeaTech à l’assaut du Kilimandjaro

Fin janvier, trois étudiants ingénieurs de l’Université de Toulon tenteront de gravir le sommet de la plus haute montagne du continent africain. Un défi physique et mental pour se confronter à eux-mêmes. Ils ont lancé une campagne de financement pour l’achat de matériel et pour faire un don aux sherpas qui les accompagneront.

Quand certains songent aux escarpins, robes de soirée ou autres costumes qu’ils porteront le soir du nouvel an, ou que d’autres prévoient une virée en bateau à la recherche d’un spot paradisiaque où s’adonner à une farniente bien méritée, Guillaume Satre, Simon Pietrobelli et Romain Mermet-Guyenet préparent l’ascension du Kilimandjaro. La plus haute montagne d’Afrique, située en Tanzanie ; la quatrième au monde.

Sportifs – mon premier est originaire de Grenoble et arpente fréquemment les montagnes environnantes, mon second dévale les vagues en surf, mon troisième est ceinture noire de judo ; tous font de la rando en altitude à 3000 mètres – ils étaient à la recherche d’un « défi personnel qui nous pousse physiquement et psychologiquement », assurent les trois élèves ingénieurs à SeaTech, spécialité Matériaux et design de structures. « Pour notre troisième et dernière année d’études, nous voulions sortir de notre zone de confort, nous mesurer à nous-mêmes, voir comment nous réagirons face à l’adversité, notre résilience. Et nous découvrir. » Ils vont être servis.

Parc national inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, le Kilimandjaro est arpenté chaque année par plus de 45 000 touristes. Des sept voies possibles, les trois amis ont choisi celle du Rongai. La moins empruntée. Avec un départ à 2020 mètres d’altitude, l’ascension jusqu’à Uhuru peak, le sommet situé à 5 895 mètres, leur prendra sept jours. Un trek de 71 km, loin des foules, qui les fera passer de 40°C à -20°C. Au-delà des changements de température, du dénivelé et de la durée de l’ascension, il faut faire face au mal aigu des montagnes (MAM), une forme d’hypoxie causée par une baisse de 60% du nombre de molécules disponibles dans l’oxygène. Mais la beauté des paysages, la vue imprenable sur le Kenya puis sur la Tanzanie seront un trésor de tous les instants.
Leur route traverse des terres agricoles luxuriantes, des bois de pins et de cyprès avant de pénétrer la forêt tropicale. Dans les landes, le sentier surplombe les plaines Kényanes. La dernière montée passe au niveau de la grotte Hans Meyer et atteint les abords du cratère au point de Gillman avant de poursuivre vers le sommet du Pic de Uhuru.

Soutien aux sherpas locaux

Avant de partir Guillaume, Simon et Romain endureront une phase de préparation comprenant des séances d’entraînement et des exercices de méditation pour maximiser leurs chances de réussite. Sur place, les futurs ingénieurs seront accompagnés d’une équipe de sherpas locaux faisant partie de l’association KPAP. Une organisation à but non lucratif qui soutient le traitement équitable et éthique des porteurs, cuisiniers et guides de montagnes en leur garantissant des salaires justes, des formations adéquates et des conditions de travail sûres.

Pour financer leur expédition et permettre un don aux porteurs - « Sans eux, il n’y aurait pas d’ascension possible. » - une campagne de financement a été ouverte. Les étudiants proposent également du sponsoring pour valoriser les entreprises partenaires. Un compte Instagram permettra de suivre leur expédition. Départ le 26 janvier 2024.