Là où le romancier italien y reconnait le symptôme d’une irrationalité qui puise ses racines dans les époques les plus éloignées de l’histoire humaine et dont les préfigurations les plus significatives seraient l’hermétisme et le gnosticisme, l’enseignant-chercheur toulonnais y voit davantage le symptôme d’un malaise politique dont la cause principale est à chercher dans la logique exclusivement économique qui préside, actuellement, à la tenue de nos sociétés (post- ?)démocratiques.

« Privées de leur souveraineté monétaire, celles-ci se font dicter leur agenda politique par les pouvoirs de la finance internationale et adoptent des politiques néo-libérales qui sacrifient les droits sociaux les plus élémentaires (accès à la santé, à l’instruction, au travail et... à la retraite) sur l’autel de l’hypercompétitivité. Ce qui finira tôt ou tard par dresser les peuples les uns contre les autres et par mettre en danger l’existence même de notre planète dont les ressources limitées ne sont pas compatibles avec une croissance illimitée », analyse Alessandro Leiduan.

Son point de vue et celui d’Umberto Eco dialoguent de manière critique tout au long de l’ouvrage, invitant le lecteur à prendre position par rapport aux thèses mises en jeu. Le but n’étant pas de trancher la question du complotisme, mais, plus modestement, de la problématiser.

Également fondateur du réseau international sur l’étude du complot, Alessandro Leiduan était l’invité de La Grande émission de Var Azur TV, présentée par Philippe Salciccia. Une émission à (re)découvrir en replay :