L’écosystème toulonnais identifié comme référence de la filière maintenance

L’Institut Mines-Télécom (IMT) et ses partenaires industriels mènent une réflexion approfondie sur l’évolution des métiers sous l’impulsion des nouvelles technologies. L’Université de Toulon et des acteurs socioéconomiques ont été sollicités pour alimenter un Focus group visant à identifier les besoins de la filière maintenance.

L’émergence des technologies du numérique dans les métiers de l’industrie confrontent les entreprises à un manque de ressources humaines qualifiées. Les métiers évoluent, d’autres émergent ; ils requièrent de nouvelles compétences et des soft skills (autonomie, polyvalence, esprit d’équipe, conduite de projet) encore insuffisamment appréhendés.

Regroupés au sein du consortium « Parcours », l’Institut Mines-Télécom (IMT) et ses partenaires industriels - parmi lesquels Airbus, Bosch Rexroth France, Sigma Clermont, Festo, Dassault Systèmes… - sont lauréats de l’appel à projet « Ingénierie des formations professionnelles et d’offres d’accompagnement innovantes (IFPAI) ». Ils mènent des consultations dans toute la France afin d’analyser les besoins des entreprises dans une double approche d’évolution de la demande de compétences et d’accompagnement des PME et ETI dans leur stratégie de transformation et de co-construction de leur plan de développement des compétences.

Après la supply-chain, le mois dernier, le consortium « Parcours » a souhaité faire le point sur les métiers de la maintenance. Ce vendredi 1er décembre, il a organisé sur le campus de La Garde, un Focus group rassemblant des enseignants-chercheurs de l’Université de Toulon, des entreprises toulonnaises (Ennovia, Veolia Eau, le Service Industriel de l’Aéronautique, Naval Group, Chantiers de l’Atlantique, le Pôle Mer Méditerranée) et des professionnels (techniciens, ingénieurs) du secteur pour comprendre comment cette filière s’est transformée ces dernières années.

Cette rencontre a été l’occasion de faire valoir la spécificité du territoire, moins orientée « production » que d’autres régions. La maintenance « de service » réalisée localement demande davantage d’agilité. Entre le premier et le dernier navire d’une série sortis des chantiers de construction, il peut s’écouler une quinzaine d’années au cours desquelles le matériel embarqué aura évolué. Il faut donc s’adapter sans cesse à des situations très différentes.

« L’arrivée des technologies du numérique a fait évoluer ces métiers vers de la maintenance connectée, en vue de récolter et d’analyser des données, pour mettre en place de la maintenance prévisionnelle. Les défaillances peuvent être ainsi mieux anticipées et les opérations de maintenance mieux organisées. Mais cette transformation numérique majeure doit aujourd’hui nécessairement intégrer la transition écologique vers laquelle nous allons, sans oublier de prendre en compte le facteur humain et les modalités de management », indique Éric Joffre, vice-président en charge de la formation professionnelle à l’UTLN.

Les échanges de ce Focus Group permettront aussi d’alimenter une table ronde qui se tiendra lors de la troisième édition du Mediterranean Maintenance Forum (2MF) les 21 & 22 mars prochains, organisé avec System Factory by TVT qui fédère les acteurs de la maintenance sur le territoire métropolitain. L’IMT était partie prenante du dernier événement qui s’est déroulé en mars 2023.

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