Soutenance d’habilitation à Diriger des Recherches (HDR) de Julien TOUBOUL - Laboratoire MIO

Le bureau des Études Doctorales a le plaisir de vous informer que

Monsieur Julien TOUBOUL,

Maître de conférences, rattaché au laboratoire MIO - Institut Méditerranéen d’Océanologie – UMR 110, soutiendra publiquement son Habilitation à Diriger des Recherches en vue de l’obtention de l’HDR en Physique sur le thème suivant :

« Étude d’évènements extrêmes liés à l’action d’ondes de gravité en milieu océanique »

Le vendredi 21 novembre 2014, à 10h30, à l’Université de Toulon, campus de la Garde, bâtiment K, amphi. K018,

Composition du jury :

  • M. Fabrice ARDHUIN, Directeur de recherche à IFREMER Centre de Bretagne, rapporteur,
  • M. Stephan GRILLI, Professeur à l’University of Rhode Island USA, rapporteur,
  • M. Bernard MOLIN, Professeur à l’Ecole Centrale de Marseille, rapporteur,
  • M. Kostas BELIBASSAKIS, Professeur au National Technical University of Athens,
  • M. Michel BENOIT, Ingénieur HDR à EDF,
  • M. Christian KHARIF, Professeur à l’Université d’Aix-Marseille,
  • M. Efim PELINOVSKY, Professeur à Institute of Applied Physics,
  • M. Vincent REY, Professeur à l’Université de Toulon.

Résumé :

Différents évènements extrêmes menacent régulièrement les activités humaines en mer et à la côte. Les vagues scélérates, les tsunamis, ou d’autres évènements extrêmes liés à l’action de fortes houles occupent souvent les premières pages de l’actualité nationale ou mondiale.

Les travaux présentés dans ce mémoire s’inscrivent tous dans ce contexte. Une première partie traite en effet des vagues scélérates. Ces dernières, qui ne peuvent être corrélées à un phénomène géophysique en particulier, sont expliquées par différents mécanismes de génération. On pourra notamment citer la focalisation dispersive, ou encore l’instabilité modulationnelle. L’influence des paramètres environnementaux, comme le vent, le courant, ou encore la dissipation sont susceptibles d’affecter profondément ces deux mécanismes. Ces travaux visent à étudier l’influence de ces paramètres sur ces deux processus, ainsi que la dynamique induite des vagues scélérates.

Les travaux présentés dans la seconde partie traitent plus spécifiquement des tsunamis. Ici, deux questions centrales sont abordées. La première traite de la représentation du « runup » de ces vagues dans les modèles complets. En effet, lorsqu’une onde solitaire, modèle académique représentant traditionnellement une vague de tsunami, se réfléchit sur une paroi verticale, un jet résiduel est observé dans les modèles les plus non-linéaires. La dynamique de ce jet explique partiellement l’écart entre les hauteurs de « runup » prédites par les différents modèles. Une seconde question s’attache à la reconstruction des élévations à partir du signal produit par différents capteurs de pressions disposés au fond. C’est en effet sur ces données que s’appuient les reconstitutions de tsunamis, et les calibrations de modèles fréquemment réalisées. La précision des méthodes de reconstruction employées est donc essentielle.

Enfin, les travaux exposés en troisième partie montrent l’effet de l’interaction entre la houle et le milieu environnant en zone côtière. L’influence du courant, du trait de côte et d’un ouvrage côtier sur la propagation de la houle peuvent effectivement conduire à des charges extrêmes sur l’ouvrage ou sur son environnement, pouvant potentiellement conduire à la rupture. En zone côtière, l’influence du courant est particulièrement mise en évidence dans le contexte de la propagation de la houle à la côte. En effet, les modèles classiques de propagation ne permettent pas de mettre en évidence l’influence de la variabilité verticale du courant, qui s’avère être un paramètre fondamental pour la propagation de la houle.