L’enquête Lava Jato sur une affaire de détournement de fonds liée au scandale de corruption Pétrobras n’en finit pas de secouer la classe politique brésilienne. Alors que la Présidente, Dilma Rousseff, a été destituée le 31 août dernier, c’est aujourd’hui au tour d’un de ses opposants politiques d’être emprisonné. Plus de 1250 intellectuels brésiliens ont dénoncé cet été un coup d’Etat institutionnel en signant notamment un manifeste pour la défense de la démocratie : le « Manifesto do Livro ».

Paulo Teixeira Iumatti en fait partie. Professeur des universités en Histoire auprès de l’Institut d’Études brésiliennes de l’Université de Sao Paulo, il est spécialiste des idées politiques et histoire culturelle. Du 19 au 23 novembre 2016, le chercheur brésilien sera à l’Université de Toulon pour une série de conférences et séminaires. Notamment le 22 novembre sur le thème : Zones d’ombres dans la politique du Brésil contemporain. Il proposera une réflexion historique autour des impasses de la vie politique et institutionnelle brésilienne ayant menées à la production de délits et inégalités qui ont profité non seulement aux soi-disantes éminences grises mais aussi à des groupes sociaux beaucoup plus importants.

Paulo Teixeira Iumatti est l’invité de Simone Visciola, enseignant-chercheur à l’UFR Lettres et Sciences humaines de l’UTLN. Spécialiste de la politique italienne contemporaine, il mène actuellement une étude comparée entre le Lava Jato et le Mani pulite de l’Italie des années 90. Le juge brésilien Moro semblant reprendre l’articulation de l’enquête du procureur italien Di Pietro.