Direction scientifique : M. A. LE QUINIO et P. RICHARD

Thématique

Projeté hors de lui-même dans des « arrières mondes » (de la justice, de la politique, de la relation à la « nature des choses », du sollen…) le droit, dès lors que l’on récuse sa définition tautologique apparait bien souvent, comme une fiction : une promesse renvoyant à plus tard à un devoir être… Lorsque, au contraire, on le recherche dans l’immanence de sa propre pratique : il disparait à notre vue au bénéfice du mouvement même de la vie et de sa réalité pratique. Promesse d’un « arrière monde » ou mouvement concret des acteurs du droit cette juridicité se présente comme l’une des narrations de notre société. Ce colloque aura pour objet non pas de traiter du droit et de ses fictions mais d’aborder une réflexion plus originale : il s’agira d’appréhender la manière spécifique dont le droit est représenté dans des univers narratifs spécifiques (la littérature et la bande dessinée) et d’étudier ainsi à partir de ces types particuliers de récits ce qui est énoncé de lui. Il s’agira, dès lors, d’analyser non pas tant ce qu’il « est » à partir d’une réflexion ontologique mais ce qu’il est « pour nous » à partir d’une réflexion pragmatique.

Nous chercherons, durant ces trois demi-journées, à étudier comment l’espace de narration qui se développe au sein de certaines fictions exprime, à sa manière, l’eidos du droit. En utilisant ainsi les fictions comme laboratoire nous pourrons étudier les discours qui portent sur l’essence ou l’être du droit, puis les diverses tonalités propres à son « être au monde » et enfin chercher à percevoir pourquoi il semble finalement toujours en quelque sorte gros de lui-même.

Programme

• Première demi-journée : Les fictions, un lieu d’explicitation et de justification du droit
• Deuxième demi-journée : Les fictions, un lieu de confrontation entre le droit et le monde
• Troisième demi-journée : Les fictions, un lieu d’invention et un horizon pour le droit

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