Conférence : Présentation de l’ouvrage «  Les juges face à Vichy. Une singularité française  »

Lundi 25 novembre 2024 • 18h À 20h
Amphi 300 • Faculté de droit
Campus de Toulon - Porte d’Italie

Conférence organisée par le CERC, animée par Sylvie TORCOL, Maître de conférences HDR en droit public.

Présentation du Conférencier : Laurent SEBAG

Laurent SEBAG est magistrat de l’ordre judiciaire et anciennement enseignant à l’université de Toulon. Il demeure chercheur associé au C.E.R.C.
Après avoir occupé des fonctions civiles comme pénales dans divers tribunaux judiciaires, il est aujourd’hui conseiller à la cour d’appel d’Aix-en-Provence auprès de la chambre spéciale des mineurs.
Il est coauteur de plusieurs ouvrages sur le droit et la justice, notamment avec l’association A.M.O.U.R de la Justice, dont il est l’un des vice-présidents (« Manifeste pour une justice humaine et indépendante », « Justice partout, justice nulle part ? ») et co-auteur d’un « Guide des procédures relatives aux mineurs » écrit avec le Pr Mélina DOUCHY-OUDOT.

Présentation de la conférence

Les juges français ont toujours adopté une posture singulière face à l’antisémitisme. Des juges de Vichy ayant prêté allégeance au maréchal Pétain, aux juges actuels qui « rechignent » à apprécier le rôle historique de leurs prédécesseurs, on peut s’interroger sur le sens d’une certaine continuité culturelle, ou sur l’entretien de liens étroits avec le pouvoir politique, questionnant l’accession à une réelle indépendance de la justice.

À l’heure d’avoir jugé les hauts dignitaires de l’administration française, le rôle joué par les magistrats dans la mise en œuvre d’un droit monstrueux ne peut être plus longtemps occulté. Au travers aussi bien des procès contre les crimes contre l’humanité de la Seconde Guerre mondiale, que de ceux contre les négationnistes, les procédures juridictionnelles ont aussi connu des vicissitudes parfois coupables.

La force de l’ouvrage qui sera présenté en conférence sous l’égide du C.ER.C le 25 novembre 2024 à 18H dans l’amphi 300 de la faculté de droit de Toulon, réside dans la volonté de son auteur de mettre en accusation la seule institution qui n’a pas été jugée pour sa collaboration avec l’ennemi et de voir si elle est sortie indemne de la guerre, face à l’antisémitisme de nos jours.

Ce qui se veut d’abord un livre d’histoire, est accessible à tous les lecteurs qui veulent comprendre les rouages d’une période sombre et pas encore totalement « digérée » de l’histoire de France. C’est aussi un éclairage pour appréhender les enjeux politiques et sociologiques de l’antisémitisme actuel. Pour le combattre, afin que l’histoire ne soit pas un éternel recommencement.