Développer les interactions sociales par des activités physiques inclusives

Des étudiants de l’UFR Staps ont initié plus de 350 élèves varois, valides et en situation de handicap, à des activités de sports partagés. Deux journées destinées à favoriser la pratique commune en valorisant les interactions et à dépasser les a priori.

Depuis plusieurs années, l’Éducation nationale s’est fixée pour mission de permettre à l’école d’être pleinement inclusive en assurant une scolarisation de qualité à tous les élèves de la maternelle au lycée par la prise en compte de leurs singularités.
S’inscrivant dans cette démarche, l’Université de Toulon a ouvert un parcours de spécialisation en Licence 3 « Éducation et motricité enseignement en milieu primaire » au cours de laquelle les étudiants de l’UFR Staps sont sensibilisés à l’enseignement inclusif et découvrent des outils efficaces d’inclusion des élèves à besoins particuliers ou en situation de handicap dans le cadre d’activités physiques.

Les 3 et 6 mai 2022, plus de 350 élèves venus d’écoles et collèges de Draguignan et de Cogolin, valides et en situation de handicap, ont participé à des activités proposées par ces étudiants de l’UTLN se destinant à une carrière de professeur des écoles, dans le cadre de journées « sport partagé » initiées par l’UNSS, l’USEP et l’Éducation nationale : sarbacane, Torball, cécifoot, course d’orientation, pétanque, athlétisme et danse.

« Ces activités ont été choisies et construites par les étudiants pour que chaque élève puisse être en situation de réussite, que les interactions sociales, les attitudes d’entraide et de coopération soient nécessaires à la réussite », souligne Twiggy Lejeune-Vazquez, responsable de la L3. « Le but de cette action n’est pas de proposer du handisport aux personnes en situation de handicap mais bien une journée inclusive qui favorise une pratique commune d’activités physiques où chacun construit des compétences à égalité de chance, où les interactions sociales entre valides et non valides sont valorisées. »

En danse, notamment, en s’appuyant sur des gestes inspirés de la langue des signes, les élèves ont élaboré de courtes chorégraphies collectives pour lesquelles chaque élève devait créer son propre mouvement et le partager avec les autres.

Ces journées ont non seulement pour objectif de lever des freins que peuvent s’imposer les élèves en situation de handicap dans la pratique d’une activité physique mais également de modifier la perception que peuvent développer les valides du culte de la performance sportive. Sensibiliser les valides et non valides à une pratique sportive commune dès le plus jeune âge pourrait permettre de faire doucement évoluer la société vers une meilleure prise en compte au quotidien des singularités.