Les chiffres recensant la mortalité des abeilles donnent parfois le tournis : jusqu’à 80% du cheptel en Bretagne, 50% dans le Tarn, l’Ariège, les Pyrénées Orientales et les Hautes-Pyrénées, 30% en Lozère… Dans le Var, département le plus apicole de France, les dégâts semblent plus limités (17% en 2011) mais le phénomène interpelle jusque dans les salles de classe de l’IUT Biologie de Toulon.

Dans le cadre de leur projet tutoré, quatre élèves de première année ont installé deux ruches sur les hauteurs du campus de La Garde. Leur objectif, dans un premier temps, est de produire une quantité de miel « urbain » suffisante pour identifier les polluants susceptibles d’être présents dans sa composition et d’en comparer sa qualité avec celle de miels bio et de miels « ruraux ». Selon les différentes expérimentations menées dans le monde, le miel « urbain » serait de meilleure qualité que le miel « rural ».

Dans cette tâche, Aurore Olympio, Alexandra Toulier, Ewan Martinez et Gaël Barbier ont reçu l’aide d’un ancien étudiant de l’IUT Bio - aujourd’hui apiculteur - qui leur a enseigné les méthodes de gestion d’une colonie.

Rémi Boulet a également cédé gracieusement deux ruches dont leur pose, fin mai, a été inaugurée par Éric Boutin, Président de l’Université de Toulon. L’IUT, de son côté, a également apporté son soutien par une subvention de 1 200€ pour l’achat des tenues de protection et du matériel d’extraction du miel.

Les premières analyses comparatives devraient être effectuées dans le courant de l’année universitaire. Sébastien Frizzi, responsable du département Biologie de l’IUT, imagine déjà une pérennisation du projet et de nouvelles études à mener sur la mortalité des abeilles, l’analyse du pollen ou la contrefaçon de miel.