Océan du XXIe siècle : les engins et sous-marins privés, nouveaux acteurs des fonds marins

Avec l’évolution rapide des nouvelles technologies, l’exploration privée des océans se démocratise au point de rendre nécessaire une législation qui garantira la sécurité des biens, des personnes et de l’environnement. À l’occasion des journées nationales du réserviste 2023, l’Université de Toulon et ses partenaires ont organisé une journée d’étude sur l’Océan au XXIe siècle pour accompagner ces nouvelles pratiques.

Depuis une dizaine d’années, le développement des activités des engins sous-marins bouleverse notre connaissance du milieu marin mais aussi des pratiques exploratoires ludiques, militaires ou commerciales en mer. Les sous-marins habités arment déjà les grands yachts pour lesquels ils deviennent un critère de choix. Une activité qui peut s’avérer un atout pour le tourisme et l’activité régionale mais dont il convient de bien appréhender les risques et les menaces.

Océan du XXIe siècle : les engins et sous-marins privés, nouveaux acteurs des fonds marins

Une organisation de la navigation sous-marine et des normes précises devront être élaborées pour éviter des collisions, préserver l’intégrité des épaves archéologiques, des installations sous-marines civiles et militaires ainsi que les personnes. La catastrophe du sous-marin Titan en a dramatiquement démontré la nécessité.

Vendredi 24 novembre, l’Université de Toulon (UTLN), en partenariat avec la FMES et la Préfecture maritime, a réuni universitaires, militaires et experts du domaine au cours d’une journée d’étude pour échanger sur les nouveaux enjeux du monde sous-marin et élaborer des pistes de réflexions. Yannick Chenevard, député du Var, rapporteur du budget de la Marine nationale, a réalisé une synthèse des débats en conclusion de cette demi-journée.

Ouvert au public, ce colloque s’inscrit dans la continuité des travaux de recherche menés au sein de l’UTLN et des précédents colloques interdisciplinaires sur Le Bruit en mer, organisés sous le haut patronage de Ministères, de l’Office français de la biodiversité et de la Préfecture maritime, dont les échanges et conclusions ont permis à l’Université d’alimenter le rapport rendu au gouvernement fin juillet 2023 sur le diagnostic GPEEC des Grands Fonds Marins.

Très engagée dans la robotique sous-marine, l’Université de Toulon a notamment préconisé de former des spécialistes sur le suivi de la biodiversité dans les grandes profondeurs, de veiller à la préservation du patrimoine vivant dans des espaces où la réglementation internationale n’existe pas encore…

Alors que, jusqu’à récemment, les grands fonds étaient une zone technologiquement inaccessible, le droit de la Mer au-delà des 4 000 m reste encore à écrire. Nos juristes et scientifiques y contribuent.

À lire également :

https://www.univ-tln.fr/Le-bruit-en-mer-developpement-des-activites-maritimes-et-protection.html

https://www.univ-tln.fr/Colloque-Le-bruit-en-mer-du-developpement-des-activites-maritimes-a.html

https://www.univ-tln.fr/Projet-ADAPREDAT-FJORD3D-l-Universite-de-Toulon-a-l-ecoute-des.html