[PORTRAIT] Agathe Coupez : Marraine ERASMUS

Engagée volontaire en service civique au Service des Relations Internationales (SRI) de l’Université de Toulon, Agathe Coupez déploie toute son exubérante bienveillance pour veiller au bien-être des étudiants étrangers.

Si elle était capable de se taire un instant, ses grands yeux en amande parleraient pour elle. Le verbe fin délivré en rafale, Agathe Coupez a toujours une anecdote, le mot pour rire, des questions à vous poser… Son sourire bienveillant incite les plus introvertis à la confidence. « Un café ? » propose-t-elle aux aficionados. Il en faudrait bien une carafe entière du plus corsé d’Amérique latine pour la suivre.

A 24 ans, la jeune femme semble avoir déjà vécu plusieurs vies. Etudiante ERASMUS en Laponie puis assistante de Français au Washington College, à Chestertown (Maryland), elle est aujourd’hui diplômée d’un master Enseignement et Formation spécialité anglais. Après avoir donné des cours pendant un an au collège Georges Sand de Toulon comme enseignante contractuelle (6 heures hebdomadaires), Agathe retrouve les bancs de l’UFR Lettres et Sciences Humaines. Directement en master 2 Civilisations contemporaines et comparées. Elle aimerait plus tard enseigner la civilisation américaine à l’université et rêve d’un double doctorat qui lui permettrait d’obtenir le très convoité PhD américain. En attendant, elle exerce son anglais en tant que tutrice au centre de recherche en langue (CRL) de l’UTLN et veille à la bonne intégration des étudiants étrangers.

Engagée volontaire

En parallèle de ses études, Agathe a intégré le service Relations Internationales de l’Université comme volontaire en service civique. Pour mener à bien sa mission d’ambassadrice – accueil et intégration des étudiants étrangers, promotion de la mobilité internationale - elle s’inspire du modèle finlandais :

« Un parrain est désigné pour faire découvrir le campus, les différents services, accompagner les ERASMUS dans leur vie étudiante ou faciliter les mises en relation », détaille-t-elle. « J’aimerais leur apporter un peu d’aide, comme une marraine ».

Avenante, Agathe revendique de connaître tous les ERASMUS de l’université, se sert de Facebook pour garder contact et avertir des évènements programmés.

Entretenir la dynamique d’échanges

Par, notamment le ciné BU, un rendez-vous mensuel dont elle est l’initiatrice permettant de voir des films récents en VO sous-titrés, qu’elle a mis en place. Ou par les tandems linguistiques qui mettent en relation étudiants français et étrangers désireux de perfectionner leur maîtrise de la langue autour d’un café. Routarde dans l’âme, Agathe a édité un carnet de route, sorte de guide répertoriant les lieux incontournables de Toulon, les expressions françaises, les bons plans cuisine, les services de l’université ainsi qu’un carnet de note pour que chacun personnalise l’ouvrage de ses notes, de ses découvertes littéraires et culturelles. Elle réfléchit actuellement à l’élaboration d’un carnet de sortie, plus spécifique.

« J’essaie de faire en sorte que les étudiants étrangers soient bien accueillis, se sentent bien ici et repartent avec une bonne image de l’université pour entretenir la dynamique d’échanges internationaux »

Attirée par le service civique depuis plusieurs années, l’élégante jeune femme au tempérament d’un diablotin sortie de sa boîte rêvait de Pérou

« pour venir en aide aux orphelins. Mais je ne regrette rien : en me laissant beaucoup de liberté, le SRI m’a permis d’apprendre beaucoup de choses, notamment dans l’organisation d’évènementiels ou le droit à l’image… », apprécie-t-elle.

Et puis, en arrivant à Toulon, les étudiants ERASMUS, loin de leur famille, perdus, sans attaches ni repères sont un peu des orphelins.