Qu’est-ce que les Degrés Jours Unifiés (DJU) ?

En hiver, lorsqu’il fait plus froid nous consommons plus de chauffage. En été, lorsqu’il fait plus chaud nous utilisons plus de climatisation. De ce fait, la comparaison des consommations réelles des périodes avec des données climatiques différentes n’est pas correcte. Il est primordial de corriger ses consommations énergétiques en fonction de la rigueur climatique à l’aide des DJU (Degrés Jours Unifiés). Une fois corrigées (sur les mêmes bases), les périodes peuvent donc être comparées entre elles.

Le DJU est une valeur représentative de l’écart entre la température moyenne d’une journée donnée et un seuil de température préétabli (18°C). Sommés sur une période, ils permettent de calculer les besoins de chauffage et de climatisation d’un bâtiment.

Ils se divisent donc en degrés jours de chauffe (DJC) et degrés jours froid (DJF). Les DJC s’appliquent à une saison de chauffe et reflètent donc les températures basses. Les DJF à leur tour s’appliquent à une saison de refroidissement et reflètent donc les températures élevées.

Sur les graphiques ci-dessous vous trouverez l’évolution des DJU de chauffe et de froid lors des dernières années à Toulon et Strasbourg :

Les graphiques nous mettent en évidence la différence de rigourosité du climat entre Strasbourg et Toulon. De plus, grâce aux tendances depuis 2007 nous pouvons constater le réchauffement progressif des températures en été et en hiver. Bien que cela permet de consommer moins d’énergies en hiver, en été la consommation énergétique augmente avec l’utilisation des climatiseurs.

Calcul des consommations corrigées

Afin de corriger les consommations en fonction des DJU, pour le cas du chauffage, la correction climatique est obtenue à partir de la formule suivante :

À titre d’exemple, pour l’Université de Toulon en tenant compte d’un DJU de référence d’une valeur de 1349 (moyenne sur les 30 dernières années), on obtient les consommations de chauffage corrigées suivantes :

On observe dans cet exemple que malgré le fait qu’en 2022 les consommations ont baissé par rapport à l’année précédente, après la correction avec les DJU nous obtenons les consommations largement supérieures car les températures étaient plus douces.