Seatech et l’UFR Ingémédia dessinent les « futures » tables d’école

Pour la troisième édition de la Co-Création Lab, les étudiants de l’école d’ingénieurs Seatech et de l’UFR Ingémédia ont travaillé sur le thème du mobilier scolaire de demain.

Au concours national Jean Prouvé, les cinq projets présentés par l’Université de Toulon et Kedge Business School parmi les 489 en lice se sont hissés dans le top 50.

Depuis septembre 2012, l’école d’ingénieurs SeaTech, l’UFR Ingémédia et Kedge Business School mènent une expérience pédagogique unique de co-création coordonnée par TVT Innovation.

Chaque année, dans les locaux de la Maison de l’Innovation et du Numérique, des étudiants de chaque établissement se réunissent afin de mettre en commun leurs savoir-faire autour d’un projet industriel.

Précédemment jalonnée de rendez-vous sporadiques, l’expérience a connu cette année « une montée en puissance » avec la mise en place d’une semaine complète dédiée à la co-création. Ingénieurs en informatique-réseaux-image-signal, ingénieurs du multimédia et de l’internet, ingénieurs d’affaire et designers, ce sont 68 étudiants – dont 18 issus de Seatech et 9 de l’UFR Ingémédia – qui ont travaillé sur le sujet du concours national Jean Prouvé : « Imaginer le mobilier scolaire de demain pour embrasser les évolutions de l’Ecole ».

« En constituant des groupes d’étudiants issus des différentes institutions, on les a vraiment sortis du monde scolaire pour les immerger dans celui de l’entreprise, explique Nadège Thirion-Moreau, professeur des universités à Seatech. Il fallait qu’ils se rendent compte que répondre à un cahier des charges n’est pas suffisant. Qu’il faut penser à la faisabilité technique du produit et à sa viabilité économique en replaçant l’usager au cœur de la problématique. Faire rêver les utilisateurs, leur donner envie d’acheter un produit qui réponde aussi à des problématiques sociétales ».

« Cette complexité, ce n’est pas une formation mono disciplinaire qui permet de la saisir, ajoute Laurent Collet, directeur de l’UFR Ingémédia. En mixant et ajoutant leurs compétences, on habitue les étudiants à travailler dans un contexte professionnel. Notre objectif est de professionnaliser et favoriser l’innovation. »

Le monde des entreprises en mutation

Le projet de co-création est né du constat que le monde de l’entreprise avait changé. Il ne fonctionne plus selon un axe vertical, où chaque intervenant apporterait sa contribution sans se soucier de celle de ses collègues, mais selon un axe horizontal. L’ingénieur d’affaire doit aujourd’hui travailler avec l’ingénieur informatique, le designer et l’ingénieur numérique… Les étudiants doivent donc être formés en ce sens pour leur permettre de mieux intégrer le marché du travail.

Neuf équipes pluridisciplinaires se sont ainsi mobilisées durant cette semaine de coopération.

« Ils ont aussi compris que ce n’était pas facile de discuter avec quelqu’un qui n’a pas la même formation, la même base et le même langage », apprécie Nadège Thirion-Moreau.

Grâce au matériel mis à disposition par TVT Innovation, notamment l’imprimante 3D du Fablab,

« certains ont même pu aller jusqu’au prototypage rapide de leur projet et se rendre compte que cela ne fonctionnait pas toujours comme ils l’avaient imaginé, parce que certaines donnés avaient mal été intégrées. »

Top 50

Parmi les projets conceptualisés, ont émergé l’idée d’une table numérique et tactile, d’un système de rail permettant d’encastrer les connectiques de tables bivalentes (classiques/numériques), d’un système de tables amovibles permettant de recréer rapidement des espaces de travail plus grands…

Au total, cinq projets ont été présentés au concours Jean Prouvé qui en comptabilisait 491. Les résultats viennent d’être révélés : les étudiants toulonnais ont tous atteint le top 50. Encourageant pour un premier essai.

Suffisamment pour que Seatech et l’UFR Ingémédia réfléchissent à la possibilité de mettre en place, dans les années à venir, des cours/projets de co-création autour de commandes industrielles et institutionnelles.