Soutenance de thèse de Catherine TZUTZUIANO - Laboratoire CDPC

Le Bureau des Études Doctorales a le plaisir de vous informer que

Madame Catherine TZUTZUIANO

Doctorante au laboratoire CDPC - Centre de Droit et Politique Comparés - UMR 7318 rattachée à l’école doctorale 509 « Civilisations et Sociétés euro-méditerranéennes et comparées », sous la direction de Mesdames Mélina Douchy-Oudot et Sylvie Cimamonti, Professeurs des universités, soutiendra publiquement sa thèse en vue de l’obtention du doctorat Sciences juridiques, sur le thème suivant :

« L’effectivité de la sanction pénale »

Le mercredi 02 décembre 2015 à 14h00 à l’Université de Toulon, Faculté de droit, salle du Conseil,

devant un jury composé de :

  • Madame évelyne BONIS-GARçON, Professeur des universités à l’Université de Bordeaux, rapporteur,
  • Madame Muriel GIACOPELLI, Professeur des universités à l’Université d’Aix-Marseille, rapporteur,
  • Monsieur Edouard VERNY, Professeur des universités à l’Université Panthéon Assas - Paris II,
  • Madame Sylvie CIMAMONTI, Professeur des universités à l’Université d’Aix-Marseille,
  • Madame Mélina DOUCHY-OUDOT, Professeur des universités à l’Université de Toulon.

Résumé :

La question de l’effectivité de la sanction pénale fait régulièrement débat. Le principal reproche est celui de son ineffectivité. Il faut dire que selon une acception classiquement répandue, l’effectivité de la sanction pénale correspondrait au taux d’application de la sanction prononcée et au rapport de conformité entre la sanction prononcée et la sanction exécutée. Tout écart entre ces deux pôles serait la manifestation d’une situation d’ineffectivité. Cette approche de l’effectivité est réductrice, elle ne permet pas d’appréhender cette notion dans sa globalité.

Considérant comme effectif « ce qui produit un effet », l’étude de l’effectivité de la sanction pénale ne peut se limiter à une simple vérification de la correspondance entre la sanction prononcée et la sanction exécutée, elle s’étend à l’appréciation des effets produits par la sanction. L’effectivité, qui est un état, ne peut se confondre avec l’exécution qui correspond à l’ensemble du processus permettant d’y parvenir. Au cœur de la recherche de production des effets de la sanction, l’exécution est alors source de l’effectivité recherchée. Selon toute probabilité, la sanction exécutée produira des effets. Pourtant, sauf à vider de son sens la notion d’effectivité, il n’est pas possible de considérer que tous les effets que la sanction est susceptible de produire relèvent de son effectivité. Seuls les effets conformes à la finalité qui lui est assignée intègrent cette notion. Tout en distinguant l’effectivité de l’efficacité, l’effectivité de la sanction s’appréciera à l’aune des effets qui contribuent au maintien de la paix sociale.