Soutenance de thèse de Christelle MARTIN LACROUX - Laboratoire GRM
vendredi 16 octobre 2015 à 09h30
Le Bureau des Études Doctorales a le plaisir de vous informer que
Madame Christelle MARTIN LACROUX,
Doctorante au laboratoire « Groupe de Recherche en Management » (GRM) - EA 4711, rattachée à l’école doctorale 509 « Civilisations et Sociétés euro-méditerranéennes et comparées », sous la direction de Madame Line BERGERY Maître de conférences - HDR et Madame Cécile DEJOUX Maître de conférences - HDR, soutiendra publiquement sa thèse en vue de l’obtention du doctorat en Sciences de Gestion, sur le thème suivant :
Le vendredi 16 octobre 2015 à 09h30, Université de Toulon, Campus Porte d’Italie, bâtiment FARON, salle FA 701.
devant un jury composé de :
- Madame Catherine VOYNNET-FOURBOUL, Maître de Conférences – HDR, Université Panthéon-Assas, rapporteur,
- Monsieur Karim MIGNONAC, Professeur des Universités, Université Toulouse 1 Capitole, rapporteur,
- Monsieur Vincent CHAUVET, Professeur des Universités, Université de Toulon,
- Monsieur Dirk STEINER, Professeur des Universités, Universités de Nice-Sophia Antipolis,
- Madame Line BERGERY, Maître de Conférences – HDR, Université de Toulon,
- Madame Cécile DEJOUX, Maître de conférences – HDR, Conservatoire National des Arts et Métiers.
Résumé :
Les organisations ont un besoin croissant de compétences de communication écrite et plébiscitent donc les compétences orthographiques de leurs salariés, composante essentielle de l’écrit professionnel. Pourtant, l’étude de la littérature confirme une baisse significative des performances des élèves en compétences orthographiques. Ce problème initialement circonscrit au domaine scolaire devient donc aujourd’hui une préoccupation pour les organisations, tant les déficiences orthographiques sont sources de conséquences négatives. Lors du recrutement, c’est au cours de la phase de présélection que les recruteurs se trouvent confrontés à ces déficiences. Peu d’études académiques ont analysé l’impact des fautes contenues dans le dossier que ce soit sur les perceptions ou les décisions des recruteurs. Notre travail souhaite donc rendre compte de la façon dont les compétences orthographiques sont jugées en contexte francophone par les recruteurs au cours de cette phase. Nous souhaitons également mettre en exergue les perceptions de justice des candidats à l’embauche quand la décision de présélection est fondée sur le critère de la qualité orthographique du dossier de candidature. Nous avons mené une quasi-expérimentation afin de collecter des données auprès de candidats à l’embauche et de recruteurs. Elles ont fait l’objet de deux études : une étude des données qualitatives à partir de restitutions verbales obtenues grâce à la méthode des protocoles verbaux auprès de 20 recruteurs ; une analyse mixte, combinant un traitement des données quantitatif puis lexical après de 422 candidats et 536 recruteurs. Les résultats obtenus ont permis de mettre en lumière l’impact des fautes sur l’appréciation des dossiers de candidature et sur la décision de présélection des recruteurs (un dossier présentant une expérience professionnelle importante et des fautes d’orthographe a, par exemple, 3.1fois plus de chances d’être rejeté qu’un dossier sans fautes, à expérience égale). Nous avons également identifié des variables modératrices de la relation entre les fautes et l’évaluation des dossiers de candidature (le niveau en orthographe du sujet, sa génération d’appartenance, son statut de recruteur ou de candidat). Nous avons par ailleurs adapté l’échelle de Steiner & Gilliland (1996) dédiée initialement à l’évaluation de techniques de sélection ; nous l’avons transposée de façon à évaluer deux critères de présélection. Nos résultats indiquent que les candidats considèrent plus juste l’usage du critère de l’orthographe pour présélectionner une candidature, que celui de l’expérience.