Soutenance de thèse de Khair Al Deen OBBED - Laboratoire CDPC

Le Bureau des Études Doctorales a le plaisir de vous informer que
Monsieur Khair Al Deen OBBED

Doctorant au laboratoire CDPC - Centre de Droit et Politique Comparés - UMR 7318 rattaché à l’école doctorale 509 « Civilisations et Sociétés euro-méditerranéennes et comparées », sous la direction de Monsieur Guillaume PAYAN, Maître de conférences-HDR et Monsieur Vincent EGEA, Professeur des Universités, soutiendra publiquement sa thèse en vue de l’obtention du doctorat Sciences juridiques, sur le thème suivant :

« Les effets de l’Internet sur les règles de conflit de compétence internationale : Comparaison entre les droits irakien, français et américain »

Le mardi 28 juin 2016 à 10h00 à l’Université de Toulon, Faculté de droit, salle du Conseil,

devant un jury composé de :

  • Monsieur Ronan RAFFRAY, Professeur des universités à l’université de Bordeaux, rapporteur,
  • Monsieur Walid BEN HAMIDA, Maître de conférences-HDR à l’université d’Evry, rapporteur,
  • Monsieur Vincent EGEA, Professeur des universités à l’université d’Aix-Marseille,
  • Monsieur Guillaume PAYAN, Maître de conférences-HDR à l’université de Toulon.

Résumé :

La législation irakienne définit le contrat comme étant l’union d’une offre faite par la partie contractante avec l’acceptation d’une autre partie et ce de manière à établir les effets dans l’objet du contrat. Ainsi, la place occupée par le contrat de vente en droit irakien est importante. Lorsque les parties relèvent d’ordres juridiques différents, leurs rapports sont régis par le droit international privé, qui détermine le tribunal apte à trancher le litige.

Cette thèse de doctorat vise alors à vérifier la capacité à appliquer les règles de conflit de compétence internationale en droit irakien sur des contrats « virtuels » ou dématérialisés. Comme nous le verrons, dans ce domaine, « virtuel » ne veut pas pour autant dire que ce contrat n’est pas réel, comme le spécifie très clairement la loi irakienne. Il reste rattaché au territoire. Le problème est que le droit irakien, en ignorant les notions de frontière et de territorialité, ne reconnaît pas sa propre « immatérialité ». Cette réalité dans les textes et la pratique implique que les opérations qui se produisent sur Internet ne sont pas prises en compte par les règles de conflits de compétence internationale. C’est la raison pour laquelle nous avons souhaité vérifier et comprendre la capacité et l’effectivité des règles de conflit de compétence internationale dans le cadre de litiges sur Internet.

Ce faisant, nous espérons mettre en lumière les règles les plus appropriées, qui correspondent le mieux à la nature du contrat virtuel, à savoir son immatérialité. Pour ce faire, nous entreverrons quelques développements sur les litiges de l’Internet. Ainsi nous disposons de deux domaines de recherche : un premier au niveau de la législation nationale, comme le droit français et le droit américain ; un deuxième au niveau des conventions internationales, comme les conventions des Nations-Unies en 2005, la convention de la Haye en 2005, la convention de Bruxelles en 1968 ou encore les règlements de Bruxelles 2000 et 2012.