Table ronde : Évolutions constitutionnelles et institutionnelles en Italie
Jeudi 27 février 2025 • 14h30
Amphi 100 • Faculté de droit
La Faculté de droit de Toulon organise une table ronde le jeudi 27 février 2025 sur le thème : Évolutions constitutionnelles et institutionnelles en Italie avec
- Maryse Baudrez, Professeur émérite, CDPC-JCE
- Marina Calamo-Specchia, Professeur, Université de Bari
- Thierry Di Manno, Professeur, CDPC-JCE
- Andrea Morrone, Professeur, Université de Bologne
- Jean-Jacques Pardini, Professeur de droit public, CDPC-JCE
- Caterina Severino, Professeur de droit public à Science po-Aix, ILF-GERCJ, membre associé du CDPC-JCE
Présentation de la table ronde
Depuis l’arrivée au pouvoir, en septembre 2022, du parti de droite Fratelli d’Italia, soutenu par une coalition avec les deux partis Forza Italia et Lega, plusieurs chantiers finalisés à des réformes institutionnelles et constitutionnelles ont été mis en place en Italie.
Ces réformes semblent répondre à autant de promesses faites à ses alliés et aux électeurs de son propre parti par Giorgia Meloni : la mise en place de « l’autonomie différenciée », réforme chère à la Lega, visant à élargir le régionalisme « asymétrique » aux régions à statut ordinaire et à renforcer ainsi le processus de différenciation de ces régions ; la réforme de la justice, cheval de bataille du parti politique fondé par Silvio Berlusconi, visant à introduire dans la Constitution la séparation des carrières entre les juges et les procureurs et avec la prévision de deux Conseils supérieurs de la magistrature distincts ; et, enfin, la révision constitutionnelle, dite « Premierato », visant l’introduction de l’élection directe du président du conseil des ministres au même moment que les élections législatives et conduisant à un bouleversement des rapports entre Gouvernement, Parlement et Président de la République.
Ces transformations à venir appellent une réflexion approfondie, car elles modifieront considérablement les équilibres institutionnels prévus par la Constitution de 1947 sans être accompagnés d’un renforcement des contre-pouvoirs capables de mettre un frein à de possibles dérives, tel que celui exercé par la Cour constitutionnelle.
À l’aide de spécialistes et sur le fondement d’une confrontation menée à la lumière du droit comparé, la rencontre vise à poser les bases de cette réflexion, pour mieux saisir les enjeux, les tenants et les aboutissants de cet important processus de transformation en cours en Italie.