L’UTLN invitée à bord de Tara Océans

Deux chercheurs du laboratoire IM2NP ont présenté à l’équipage de la goélette Tara Océans leurs recherches sur la quantification, l’identification et l’impact des microplastiques sur le vivant.
En 2014, deux autres chercheurs de l’UTLN avaient participé à l’expédition Tara Méditerranée.

Le navire scientifique Tara Océans a fait une nouvelle fois escale, du 25 au 30 août, au carré du port de Toulon. L’occasion pour l’équipage d’inviter spécialistes et grand public à son bord afin d’expliquer l’objet de leurs missions scientifiques et le rôle que tient Tara dans la connaissance que nous avons aujourd’hui des océans en vue de leur préservation.

On estime aujourd’hui que 80% des déchets plastiques en mer sont d’origine terrestre. Partie le 27 mai de Lorient pour mener une mission de 6 mois, la goélette explorera 10 grands fleuves européens afin d’étudier les cours d’eau pour mieux identifier la provenance des microplastiques (de 0,2 à 5 mm de diamètre) et leur circulation.

C’est dans ce cadre que Patricia Merdy et Yves Lucas, enseignants à l’UFR Sciences et Techniques et chercheurs au laboratoire IM2NP de l’Université de Toulon, ont été invités sur le navire à présenter les dernières avancées de MEDIPLAST, en présence de Véolia, du Pôle Mer Méditerranée, la Métropole TPM et la Communauté de communes du Golfe de Saint-Tropez. Développé depuis 2019 avec l’Université d’Aalborg (Danemark) et en partenariat avec Véolia, ce projet s’intéresse aux sources des microplastiques trouvés dans la rade, la quantification, l’identification de ces polluants ainsi que leur impact sur le vivant. Il vise également à développer une technique d’échantillonnage des microplastiques et à évaluer des procédés de réduction dans les filières de traitement des eaux.
Financé par la fondation Véolia - partenaire de Tara Océans - MEDIPLAST est également soutenu par l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse.

La préoccupation de Tara pour la provenance des microplastiques date de 2010 et de ses précédentes expéditions au cours desquelles les scientifiques ont systématiquement relevé leur présence lors de prélèvements en mer. Le constat est clair : ces fragments sont omniprésents. Notamment en Méditerranée.

En 2014, deux enseignants-chercheurs de l’Université de Toulon avaient participé à l’expédition Tara Méditerranée. Jean-Louis Jamet (laboratoire MIO), chef de mission, avait étudié l’impact des microplastiques et le fonctionnement des communautés planctoniques. Ses travaux ont fait l’objet d’une publication dans la célèbre revue scientifique Science.

Le protocole scientifique JASON, piloté par Hervé Glotin a également équipé le navire. Il s’agit d’un projet d’acquisition et de traitement de signaux bioacoustiques sous-marins qui permet notamment la classification des espèces de cétacés détectées à plusieurs kilomètres, l’analyse de leur comportement pour les grands sondeurs, l’analyse de leur forme de nage et, pour certaines espèces, la détermination de leur taille.