Relais Jeunes : l’Université de Toulon présente ses travaux sur la protection de l’eau

Dans le cadre de ses rencontres itinérantes avec des acteurs engagés pour la protection de l’eau, l’association Relais Jeunes a découvert des travaux de recherche réalisés par les laboratoires MAPIEM, MIO et IM2NP de l’Université de Toulon, en partenariat avec l’IFREMER et MTPM.

Avec la Conférence des Nations Unies pour l’Océan qui se tiendra à Nice en juin 2025 pour horizon, le président de la République, Emmanuel Macron, a désigné 2024 « année de la mer. » La trentaine de jeunes (16-25 ans) membres de l’association Relais Jeunes se sont emparés de cette annonce pour organiser le Cycl’Eau Tour, un périple à vélo de 53 jours sur les routes de France à la rencontre d’acteurs engagés dans la protection de l’eau. Le 11 juin dernier, leur escale à l’Université de Toulon leur a permis de découvrir, lors d’échanges riches et instructifs avec les chercheurs, trois projets de recherche menés dans les laboratoires MAPIEM, IM2NP et MIO en partenariat avec l’IFREMER et la Métropole TPM dans le cadre du Contrat de Baie :

MAPIEM, Projet BIOFINDIC : étude des biofilms marins comme bioindicateurs de la qualité chimique de l’eau de mer en milieu côtier méditerranéen.

L’objectif du projet est d’étudier le potentiel des biofilms comme outil de bioindication de la qualité des masses d’eau méditerranéennes côtières. Il s’appuie sur la campagne SUCHIMED 2021 (IFREMER) qui a permis d’obtenir des biofilms sur 50 sites le long des 1800 kilomètres de côtes méditerranéennes françaises. Ces derniers bioaccumulent de nombreux contaminants organiques et métalliques, de manière similaire aux moules, des bioindicateurs classiques. L’étude de la composition en diatomées des biofilms permet en plus de confirmer l’intérêt de les utiliser en bioindication.
Une nouvelle campagne se déroulera en 2024 pendant trois mois, entre mars et juillet, pour confirmer et compléter l’étude des contaminants bioaccumulés dans les biofilms et les moules. Le projet BIOFINDIC+ (2024-2027) vient de débuter en s’appuyant sur la cette campagne SUCHIMED 2024 et en ouvrant en plus sur la lagune de Thau et la rade de Toulon avec des analyses à petite échelle spatiale.

IM2NP, Projet PLASTIC’IMPACT : étude du vieillissement des plastiques en mer et leur impact sur des organismes marins.

Le vieillissement dans le milieu marin de polyamides – provenant notamment du matériel de pêche perdu en mer - conduit à la formation de particules de taille micro et nanométriques, propices à impacter négativement les organismes marins. Ce projet vise à identifier les molécules formées pendant le vieillissement du polymère plastique polyamide en milieu marin et sous irradiation solaire simulée en laboratoire. Des études écotoxicologiques sur du plancton marin sont également réalisées pour mesurer l’impact de ces molécules sur la mortalité et la reproduction de ces organismes.

MIO : étude des apports atmosphériques urbains à la Rade de Toulon

La rade de Toulon est soumise à un faible courant de marée, à des apports en eau douce intermittents et relativement faibles, à l’influence d’une agglomération d’environ 500 000 habitants ainsi qu’à diverses activités anthropiques : Marine nationale, 1.3 millions de passagers/an par ferries, aquaculture, tourisme… En 2019, l’équipe de chimie du MIO a installé un préleveur de dépôts secs et humides sur le toit d’un bâtiment de l’IFREMER situé sur la zone portuaire de Brégaillon, à la Seyne-sur-Mer, lui-même équipé d’une station météorologique permettant d’avoir des informations sur la direction et la vitesse du vent, la température, le taux d’humidité… Le but de cette station d’observation pérenne est de caractériser précisément la qualité chimique des aérosols (secs et humides) déposés dans cet écosystème anthropisé. L’objectif global est de connaitre la contribution des aérosols aux flux de contaminants apportés à la Rade.

Les résultats scientifiques des études précédentes menées par les laboratoires de l’Université de Toulon ont régulièrement apporté leur concours aux gestionnaires et décisionnaires afin d’identifier les contaminations chimiques, tracer leurs sources, et évaluer leurs impacts réels sur le vivant.

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